12/02/2024
Dédé…qu’il est dur de parler au nom de la La R***e de Thierrens…tu l’as tant portée, tu nous laisses avec nos souvenirs ! Ce combat que tu as mené pour revenir parmi nous, cette leçon de vie que tu nous as offerte…une leçon d’humilité, toi, Cher Dédé…qui étais le plus humble…
…17 années côte à côte, …à l’étroit, dans ces coulisses, pour affronter le trac, la moiteur, le froid, le doute, le rire… un œil complice, un simple regard pour se comprendre et consommer ensemble cette drogue, ce frémissement de la scène … !
Le conseil du vieux routinier au jeune freluquet que j’étais…cette consigne, lors d’une première il y a près de 20 ans où tu me demandais si j’avais prévu des bottes de croquant, ce à quoi je rétorquais que non….mais tu insistais : « Il te faut une paire de bottes… ! »
Des bottes vraiment ? Evidemment, cradzet que j’étais…où aurait-on rangé ces deux bouteilles sinon ?!
…un coup de blanc pour entraver la boule au ventre avant chaque représentation…ces moments que nous partagions très religieusement …
…17 éditions, c’est tant d’histoires à raconter…
Ces larmes d’aujourd’hui, quand l’ami, le frère a pris la tangente…ce sera des larmes de rire demain, quand il faudra rappeler aux gamins…toutes ces aventures….
Encore un ép*sode à vous dépeindre même si le temps manque… ! Tant p*s, aujourd’hui, on a le droit d’être trop long…
Ces dernières années, la Suze qui coule à flots auprès des gars des cordes a remplacé d’autres substances, moins liquides, plus aériennes et brumeuses…qui, lorsqu’elles se répandaient sur scène, en plein spectacle, et venaient titiller nos narines, nous forçait à coincer notre rictus…c’est alors que, l’œil rieur, tu déclamais : « …ah ben ils ont fait les foins ! »
Dur de relancer la réplique après ça… !
Le bon mot, l’art d’improviser…le talent, l’authenticité…
Quel honneur d’avoir foulé la scène toi, le fils d’un domestique de campagne qui n’oubliait pas d’où il venait mais, plus important encore, là où il allait et c’était bien souvent vers l’autre… !
Cher Dédé, ton amitié, ta présence et ces moments forts d’amitié vont me manquer cruellement, et pas qu’à moi…ce verre si symbolique entre nous…
Alors une dernière fois, Dédé, avec toi…
…santé, respect … « comme de juste » !
Merci mon ami…salue là-haut ceux qui nous manquent et riez, riez, riez encore… !
Pour la R***e…
Le « gamin » Christiano