Johan deejay

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Fin 1988, je me retrouve propulsé derrière les platines des plus grands clubs belges. 37 ans plus tard, retrouvez sur ma page des vidéos, témoignages, ou archives personnelles de l’age d’or des clubs entre fin 80’s et le début des années 2000.

26/11/2025

LA FAMEUSE ROUTE DES BOITES – PART 3

Hello,
Tout d’abord, si vous voulez être notifié de mes nouvelles publications ou simplement soutenir mon travail, merci de liker ma page ce serait top, beaucoup ne le font pas. Merciiiii.

Depuis la première partie de ce vieux reportage j’ai reçu pas mal de messages de jeunes qui n’ont pas connu cette période et qui se demandaient pourquoi ces clubs belges attiraient autant de Français.

Avec cette troisième partie, tout devient clair.

Déjà, il y avait la musique : en Belgique, l’électro tournait partout, alors qu’en France, à part quelques spots parisiens, c’était quasi absent des clubs. Ensuite, beaucoup de clubs n’hésitaient pas à programmer des DJs internationaux, pas parce qu’ils en avaient « besoin », mais juste pour le plaisir de faire découvrir des têtes d’affiche ou des talents émergents au public.

Le passage qui fait sourire dans la vidéo, c’est ce rappel : au début des années 2000, le Red Bull et toutes les boissons énergisantes étaient interdits en France. Une époque où, clairement, ce pays accusait encore un sérieux ret**d sur pas mal de sujets.

Et puis il y avait les fermetures t**dives et… évidemment, l’affluence de drogues. Ça faisait partie de la nuit mais c’est surtout ce qui a servi à diaboliser les discothèques.
Pourtant, on en consommait tout autant dans les soirées mondaines, les dîners entre amis ou les milieux très aisés. Il suffit de voir 20 ans plus t**d… Sauf qu’on sortait pour s’amuser et que cela restait surtout dans cadre social et festif.
Rien à voir avec le coté « défonce » que l’on nous vendait dans les reportages.

Mais pour la presse et le voisinage c’était plus facile de pointer du doigt les clubs qui passaient de la musique jugée « violente ». Depuis le début, la presse a toujours associé techno et drogues.

Evidemment le reportage l’aborde plus t**d, de façon très excessive, histoire de faire sensation et de bien faire parler, sinon ce ne serait pas drôle. C’est d’ailleurs le point d’orgue du reportage, au lieu de rester sur le côté culturel et festif de la chose.
Est-ce que je me risque à le diffuser pour passer mon temps à modérer les commentaires ?

On a donc notre réponse à la venue des clubbeurs français dans les boites belges :
La musique, l’avant-gardisme, les prix, la fête, les heures t**dives, et la drogue. Mais ça, on le savait tous non ?

Et bien sûr, vous reconnaîtrez le pulse Factory (anciennement la nova et l’odeon), et quelques visages très familiers : CP, Georges, ou encore Laurence, la compagne de Laurent Top, qui a aussi bossé à l’H2O.

Qu’est-ce qui vous marque particulièrement dans ce reportage du début des années 2000 ?

A Dimanche 😘
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ENGLISH
THE CLUB ROUTE – PART 3

Hello,

Since the first episode, I’ve received quite a few messages from younger people who didn’t live through that era and wondered why Belgian clubs attracted so many French partygoers.

With this third part, everything becomes clear.

First, there was the music: in Belgium, electronic music was everywhere, while in France, apart from a few Parisian spots, it was almost absent from club lineups. Then, many clubs didn’t hesitate to book international DJs — not because they “needed” to, but simply for the pleasure of introducing headliners or emerging talent to their crowd.

One of the amusing moments in the video is this reminder: in the early 2000s, Red Bull and all energy drinks were banned in France. A time when this country was clearly still lagging behind on quite a few things.

Then you had the late closing hours and… obviously, the presence of drugs. It was part of nightlife — but it’s mostly what served to demonize the clubs. Meanwhile, consumption was just as high in upscale parties, dinners among friends, or wealthy circles. It was simply easier to point fingers at venues playing music considered “violent”. From the start, the media has always linked techno with drugs. And of course, the report brings it up later in a very exaggerated way, just to create sensation and stir reactions — otherwise it wouldn’t make headlines. It even becomes the main focus of the report, instead of staying centered on the cultural and festive side of the scene.

And of course, you’ll recognize a few faces: CP, Georges, and Laurence, Laurent Top’s partner, who also worked at H2O.

What stands out to you the most in this early-2000s report?

See you soon.

« LE SKY » (AALBEKE) – 1987/1988En lisant ce post vous pouvez écouter ceci pour vous plonger encore plus dans vos souven...
23/11/2025

« LE SKY » (AALBEKE) – 1987/1988

En lisant ce post vous pouvez écouter ceci pour vous plonger encore plus dans vos souvenirs

https://youtu.be/ppBR5jgK0os?si=YQRPIDvteqi3x43-

https://youtu.be/m6mWl_3lVXg?si=YxMpz67TCdWJis-U

Tribute to Patrice Catteau : https://youtu.be/Jpydwh8tgZQ

Je précise aussi avant toute chose que je vais parler de l’endroit original du début des années 90, celui du club à Aalbeke où on sortait à l’époque. Rien à voir avec les projets et soirées récentes — juste de la mémoire, de la nostalgie et un bout d’histoire locale, comme je le fais chaque semaine sur ma page en toute bienveillance et respect des lieux et des personnes citées.

Je ne pouvais pas raconter mon parcours de clubbeur sans revenir sur le premier lieu qui m’a vraiment marqué à 18 ans : cette grande maison bourgeoise toute blanche, perdue au bout d’une allée bordée d’arbres…

Quand je pense à ce club des souvenirs me reviennent directement en tête : mes before à au bar de l’écho et à l’Imaginaire à Lille le samedi après midi, juste après mon shopping chez Distingo, Creek ou Zig Zag. Je claquais tout dans une veste Chevignon, une chemise Verte Vallée, un jean Marithé & François Girbaud ou Spector’s, et un tee-shirt Junior Gaultier, Bill tornade ou zino & Judy. Et si je réussissais à décrocher un insigne Mercedes au passage, c’était le trophée absolu. Ensuite j’allais chez ma copine Catherine du côté de l’ancien hôpital de Mouscron, on se préparait, on buvait un coup chez elle et puis direction la grange, trés souvent à pied, histoire de retrouver et les copains avant le grand moment : le Sky ✨

Le Sky, c’était une sélection à l’entrée qui faisait grimper la tension… et une fois passé le seuil, un univers parallèle chargé d’érotisme, brassant la jeunesse dorée et branchée de Lille avec toute une faune belge lookée, excentrique, chic punk, un brin rock et un brin minet. Le tout porté par un son que je reconnaissais déjà un peu grâce à l’Eden Bar : un mélange précis de new-wave, synth-pop et les prémices de la new beat, dont le club fut l’un des pionniers.

Je revois l’immense escalier en pierre, le grand hall, et surtout cet avion en néon qui survolait le couloir. Je revois les salles, le stroboscope, le bar, et les nuits rouges où, dès que la cloche sonnait, les softs, la bière et le martini rouge/blanc devenaient gratuits. Les clubbeurs se ruaient au comptoir pour aligner trois ou quatre verres d’un coup.
Mon foie, lui, se souvient surtout de mes fins de soirée dans le parc, coincé entre deux arbres 😂

Je me souviens aussi des flyers noir et blanc, du “Sky Magazine”, des affiches 4x3 dans Lille, des défilés de mode chaque saison, des thèmes improbables, des barmans déguisés en prêtres ou en personnages de BD, et des nuits casino où on misait nos billets de conso.

Je revois encore le balcon qui entourait le bar, idéal pour rencontrer du monde et s’en griller une. Et puis toutes ces décos extravagantes—la plus f***e restant cette ribambelle de chevaux entourés de draps blancs, suspendue au-dessus du bar.
Impossible d’oublier Junior “Juju” de Courtrai et sa bande, figures emblématiques de la période new beat. Ni les soirées Le Délire du dimanche, avec ce moment culte où, après distribution de bâtons fluorescents, tout le club a plongé dans un black-out total, éclairé uniquement par les bâtons portés en lunettes, bracelets, serre-têtes, et parfois… ailleurs 😅

Et évidemment les DJs : le regretté Patrice Catteau, Pascal Dumont… des maestros qui donnaient au lieu cette identité à la fois sombre, sensuelle et avant-gardiste.

Lors de notre discussion, Pascal et hervé Hue m’ont raconté que le château était d’abord un club privé flamand tenu par Yurgen, avant de devenir ce club. À ses débuts, au début des années 80, le son était très new-wave/synth-pop, ensuite à l’ouverture du Sky tel qu’on le connaît, l’étage était un club dans le club, ultra privé qui s’appelait « le first », pour disparaître ensuite. Vers 1987/88 ce fut l’émergence de l’acid-house et de la new beat avec des passages vers la pure Chicago house.
Anecdote incroyable : certaines soirées d’hiver étaient tellement humides et bondées qu’il y avait trop de condensation pour jouer des vinyles. Une nuit, ils ont même dû mixer… sur cassettes 😅

C’est tellement de souvenirs incroyables dans, il fut le dire, l’un des plus beau club de la région qui n’a eu aucun concurrent depuis, et de pouvoir faire une soirée dans une telle demeure c’était comme ci on avait le privilège d’etre invité à la soirée d’une célébrité. Fastueuse et grandiose.

Le club ferma ses portes dans une tristesse immense le 24 juin 1990, mais restera, encore à ce jour, un club qui a marqué l’histoire.
L’aventure continua pour une partie l’équipe et les clubbeurs dans un nouveau club : « l’odeon » à Gaurain ramecroix.

Si vous avez des souvenirs ou des anecdotes qui peuvent compléter mon récit je serais ravi de les entendre.
Bon dimanche à toutes et tous.

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THE SKY” (AALBEKE) – 1987

I couldn’t talk about my early clubbing life without going back to the very first place that really shaped me at 16/17: that big white bourgeois house tucked away at the end of a long tree-lined driveway… the Skyline.

I remember my pre-drinks at L’Écho and L’Imaginaire in Lille, right after spending my afternoons shopping at Distingo, Creek or Zig Zag. I’d blow all my money on a Chevignon jacket, a Verte Vallée shirt, Marithé & François Girbaud or Spector’s jeans, and a Junior Gaultier T-shirt. And if I managed to snap off a Mercedes emblem on the way, that was the ultimate trophy.

The Sky had a strict door policy, but once you got in, it felt like a parallel world charged with erotic energy—mixing Lille’s stylish golden youth with a Belgian crowd that was extravagant, sharply dressed, chic-punk, a bit rock and a bit “minet.” The soundtrack was already familiar to me thanks to the Eden Bar: a precise blend of new-wave, synth-pop and the early sparks of new beat, for which the club was one of the first pioneers.

I can still see the huge stone staircase, the large hall, and especially that neon airplane floating above the corridor. I remember the different rooms, the strobe light, the bar, and those famous “red nights” when the bell rang and soft drinks, beer and red/white Martini instantly became free. People would storm the counter and order three or four glasses at once.
My liver still remembers those nights that ended in the park between two trees 😂

I also remember the black-and-white flyers, the “Sky Magazine,” the massive 4x3 posters all over Lille, the seasonal fashion shows, the insane theme parties, the bartenders dressed as priests or comic book heroes, and the casino nights where we gambled with our drink tokens.

That balcony overlooking the bar was perfect for meeting people and sneaking out for a smoke. And the over-the-top décor—especially that wild installation of horses draped in white sheets above the bar.
And of course Junior “Juju” from Kortrijk and his crew, absolute pillars of the new beat era. Plus the legendary Sunday “La Démence” nights, including that unforgettable moment when glow sticks were handed out, the entire club went into total blackout, and the only light came from glow sticks worn as glasses, bracelets, headbands… and sometimes in more creative places 😅

And of course, the DJs: the late Patrice Catteau and Pascal Dumont—true maestros who shaped the club’s dark, sensual and forward-thinking identity.

When Pascal and I talked about it, he explained that the mansion originally started as a Flemish private club before becoming the Skyline. In the early days, the music was mostly new-wave and synth-pop, slowly shifting around 1987/88 toward acid-house and new beat, and later into Detroit techno. The club closed on June 24, 1990.
And this incredible anecdote: on certain nights when the weather outside was humid and the club was packed, the condensation inside was so intense that vinyl records couldn’t be played. One night, they even had to mix… on cassette tapes 😅

Thank you to Tiburce for the extra photos.
And a huge thank you to Marc Bulteau for creating those magical, timeless years—through the flyers, the parties, the décor and the atmosphere—that taught me to appreciate beautiful things.

If you have memories of THE SKY, feel free to share them here.
Wishing everyone a great Sunday

19/11/2025

THE NEW-BEAT PHENOMENON (1987)
« C'EST QUOI LA NEW BEAT ?"

Hello,

Par hasard, je suis retombé sur un petit reportage où une bande de jeunes bruxellois était interviewée vers 1988. On leur demandait ce qu’était la New Beat et en quoi elle se distinguait des autres styles. À l’époque, la New Beat avait pris une telle ampleur que ce n’était plus seulement un genre musical : c'est devenu au fil du temps phénomène commercial qui toucha tout les jeunes et qui se déclinera en une séries de codes : façon de danser, de s’habiller, de se coiffer….
Pour les vieux c’était une curiosité et beaucoup disaient que c’était la musique du diable.
Tout la jeunesse avait envie d’y être mais beaucoup ne s’avaient pas trop ce que c’était musicalement.

On pourrait même faire un parralèle avec certains courants electro de notre époque qui sont tendance pour les mêmes raison, et qui finissent par diviser ceux qui sont la pour la musique et ceux qui sont la parce que c'est là qu’il faut être.

Nos jeunes gens ont d'ailleurs beaucoup de mal a répondre a ces questions "C'est quoi la new beat ? C'est quoi la house ? C'est quoi l'acid".

Mais alors c’était quoi la new-beat ?

Pour faire court, dans mes souvenirs, la New Beat démarra en 1987, un peu comme un bug génial dans la nuit belge. Un DJ ralentit Flesh d’A Split-Second, et là, la magie opère : le morceau devient lourd, hypnotique, moite, presque hypnotique. Ce tempo lent, personne ne l’avait vraiment entendu en club auparavant. Immédiatement, ça intrigue, ça capture l’attention, et ça change tout.

Dans le pays, quelques clubs captent la vibe avant tout le monde. L’Ancienne Belgique à Anvers pose les premières bases, d’ailleurs au début on appelait ça de l’AB, mais c’est surtout le Boccaccio, à Destelbergen, qui transforme la New Beat en véritable religion nocturne. Chaque dimanche, des milliers de personnes débarquent, juste pour vivre un état de transe grâce à une musique qu’on entendait nulle part ailleurs.

En parallèle, les producteurs belges comprennent très vite qu’il se passe quelque chose. Les studios tournent en continu, les maxis sortent à une cadence f***e, parfois sous dix pseudonymes différents, juste pour suivre l’élan. Ce qui a fini par tuer la new-beat.

En quelques mois, la Belgique créa un style entier sans vraiment l’avoir prévu. La New Beat ne vient pas d’une grande théorie : elle naît d’un accident, d’une intuition de DJ, et d’un club qui transforma cette idée en phénomène. Un son devenu l’une des signatures les plus marquantes des nuits belges.

Mais est-ce qu’il est vraiment nécessaire d’expliquer comme je le fais le phénomène New beat ?

Comme le dit le mec en fin de vidéo : « Il ne faut pas toujours tenter d'expliquer la chose, on s’amuse, c’est tout. Fini la bagarre fini la violence. »

Et si on prenait exemple et qu'on arrêtait de tout intellectualiser, tout expliquer, tout diviser, tout fragmenter pour simplement profiter ? Profiter de la musique, profiter de l’art, de la culture, des cultures, des genres, sans en faire des sujets à polémiques ?

Pour le peu d’humanité qu’il va bientôt nous rester, c’est à mediter 😛

Et vous, où et comment avez vous connu la new beat ?

Bonne semaine et encore merci pour les 1 millions (😳😳) de vues sur le réel de la route des clubs.

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THE NEW BEAT PHENOMENON (1987)

Hello,

I recently stumbled upon a short report from around 1988 featuring a group of young people from Brussels. They were asked what New Beat was and how it differed from other styles. At that time, New Beat had grown so big that it wasn’t just a music genre anymore — it had become a full-on fashion trend. Some clothing brands even launched collections to ride the wave. You can see it in this group of ultra-styled youths… even if they struggle to explain the music itself. So let’s give them a little help. 🙂

New Beat truly begins in 1987, almost like a happy accident in the Belgian nightlife. A DJ slows down Flesh by A Split-Second, and suddenly the magic happens: the track becomes heavy, sweaty, hypnotic. This slow tempo hadn’t really been heard in clubs before. Instantly, it draws attention, grips the crowd, and changes the way people move.

Across the country, a few clubs catch the vibe before anyone else. The Ancienne Belgique in Antwerp lays the first stones, but it’s Boccaccio, in Destelbergen, that turns New Beat into a full-blown nocturnal religion. Boccaccio is the mothership: futuristic lights, loyal crowds, electric atmosphere… Every Sunday, hundreds of people — including many from France — show up just to feel that new pulse.

At the same time, Belgian producers sense the shift immediately. They want to capture this strange groove, this heavy, gut-punching sound. Studios run non-stop: round basslines, dry drum machines, pitched-down voices, nothing unnecessary. Maxi singles come out at a frantic pace, sometimes under ten different aliases, just to keep riding the momentum.

Within a few months, Belgium creates an entire style without really planning it. New Beat wasn’t born from a grand theory — it came from an accident, a DJ’s intuition, and a club — Boccaccio — that turned that spark into a movement. A sound that remains one of the most iconic signatures of Belgian nightlife. ck

L’EDEN BAR - LES PREMIÈRES SORTIES (1986-87)Vous ai-je déjà raconté comment tout a commencé pour moi ?J’ai 15ans. Cheveu...
16/11/2025

L’EDEN BAR - LES PREMIÈRES SORTIES (1986-87)

Vous ai-je déjà raconté comment tout a commencé pour moi ?
J’ai 15ans. Cheveux châtain-blond trop longs, timidité XXL, Madonna et Michael Jackson en boucle dans ma petite chambre, vu que mes parents se disputent tout le temps, que mon père me frappe et que mon frère est aux abonnés absent. Je passe mon temps libre dans celle-ci, avec mon tourne disque, mes vinyles, mon commodore 64, et mes bouquins de « mode » (Elle, la redoute, 20 ans).
Je refais le monde dans ma tête, je sors de cette violence en m’imaginant devenir quelqu’un, moi qui ne sait pas qui je suis.

Mais à un moment il fallait que je m’évade de chez moi surtout pendant le week-end. Je commence à bouger, à découvrir les bars, à boire mes premiers verres, mes premières cuites.
Une amie m’emmène un dimanche après-midi vers 16 heures dans ma première boîte, au Madison Club, sur la Grand-Place. Problème : je n’ai pas 16 ans. Solution : je trafique ma carte d’identité. Je danse sur le Top 50, euphorique, léger, j’oublie l’enfer de la maison.

Quelques mois plus t**d un lieu en face m’obsède : l’Eden Bar. Ancien « Happy Burger », façade étrange, néons rouges, spots clignotants, silhouettes singulières. Et cette musique… sombre, lente, hypnotique. Je passe devant sans oser entrer. Trop jeune, trop impressionné par tout ces gens tellement branchés et sûr d’eux qui y entrent. J’aimerais bien être comme eux, exister un peu, me libérer.

Un jour, je me lance. Une amie habituée me pousse à franchir la porte. Choc total. À l’époque, on regarde les gens et on écoute la musique avant de s’extasier devant les DJs, mais trois noms s’impriment immédiatement : Stéphane Pauwels, Jean-Michel Ferlin, et …. Thierry Papeguay — celui qui m’a formé l’oreille et donné l’envie de m’y mettre. Plus t**d il y aura Laurent top et Georges qui fouleront les platines.

Dans cet endroit un peu mystique et magique, j’entends Wally Badarou, Maze – Twilight, b movie « Nowhere girl », snowy red «wardance »…. De la cold wave, de la New Ave, de la synth pop, des sons expérimentaux, des boucles hypnotisantes, un son presque ambient, du Carlos Perón, et même Requiem pour un con de Gainsbourg.
L’eden,une autre dimension, un paradis.
Je me sens enfin moi même dans ce lieu où tout le monde laisse le droit à quiconque d’être qui il veut.

L’eden fini par devenir mon refuge, ma seconde maison. J’y passe après le cours en semaine, ou je sèche carrément les cours pour y retrouver mes nouveaux potes.
J’ai même bossé quelques mois derrière le bar juste pour avoir un peu d’argent pouvoir continuer à sortir.
Ronald, le patron, me laisse mettre quelques disques à l’ouverture en semaine. Je ne mixe pas, je passe juste des vinyles les uns après les autres, j’enregistre des cassettes pour les ré écouter chez moi. Mon début de carrière arrivera plus t**d, à At the villa.

C’est juste avant la vague électronique. La new-beat arrive doucement et la house n’a pas encore bousculé le monde. Lil’ Louis, Larry Heard ou Frankie Knuckles ne sont pas encore devenus les pionniers qu’on connaît, en tout cas pas ici en Europe. Pour moi, tout démarre là : mes premiers pas dans l’underground, mon look improbable; shorts, chaussettes hautes, houppette laquée (oui c’est moi le petit blond sur la photo), et mes petits délires d’ado, comme voler des insignes Mercedes sur les capots.

Puis viennent les samedis soirs et dimanches après-midi avec la jetset locale, avant d’enchaîner 37,5, Paradis Malin, Fifty Five, Skyline, Délire, Boccaccio… Je me revois encore au Skyline, démonté au Martini blanc pendant les Nuits Rouges. À 17 ans, mes potes m’embarquent au Boccaccio. C’est là que j’entends pour la première fois des sons qui deviendront légendaires. L’Eden aura été le rendez-vous de tout les noctambules avant les sorties, que ce soit le Vendredi, le Samedi ou le Dimanche. C’était « the place to be » pour les belges mais aussi les français 🙂

1987/88. C’est la naissance d’une nouvelle culture, d’une nouvelle tribu, d’un nouveau courant. Et pour moi, le début d’une histoire d’amour avec la musique électronique qui ne m’a jamais quitté. Et l’Eden m’en aura offert les prémisses et m’aura formé les oreilles.

Pourquoi je vous parle de l’Eden ? Et bien figurez vous que pour les grands nostalgiques que nous sommes, et pour célébrer ce lieu mythique, une soirée Eden Bar aura lieu le 22 novembre au Domaine de la Blommerie, à Mouscron avec Georges, Laurent Top, Phiphi, Cédric Piret, Michael Forzza et Youri Parker.
Ne la manquez pas.
https://www.billetweb.fr/eden-legend-bar

Et vous… vous avez connu l’Eden Bar ? Ce QG avant les meilleures nuits, ce repère où tout semblait possible ?

Bon Dimanche à toutes et à tous.

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ENGLISH

EDEN BAR AND MY FIRST NIGHTS OUT – MOUSCRON 1986

Have I ever told you how it all started for me?

I’m 15. Overgrown light brown-blond hair, massive shyness, Madonna and Michael Jackson on repeat in my bedroom. My parents are constantly fighting, my father hits me, and my brother is nowhere to be found, so I hide in my room with my music or my video games.
But at some point, I needed to escape during the weekends. I start going out, discovering bars, having my first drinks. A friend drags me one Sunday afternoon to the Madison Club, on the Grand Place. Problem: I’m not 16 yet. Solution: I tamper with my ID. I dance to the Top 50, euphoric, floating, forgetting the hell at home.

A little later, every time I go out, one place across the street obsesses me: the Eden Bar. Once a “Happy Burger,” with its strange façade, red neon lights, blinking spots, and unusual silhouettes. And that music… dark, slow, hypnotic. I walk past it without daring to go in. Too young, too intimidated.

One day, I go for it. A friend who’s a regular pushes me through the door. Total shock. Back then, you paid attention to the music before you cared about the DJs, but three names got burned into my mind right away: Stéphane Pauwels, Jean-Michel Ferlin, and… Thierry Papeguay — the one who shaped my ear and made me want to start mixing. Later on there would be Laurent Top and Georges.

Inside, I hear Wally Badarou, Maze – Twilight, almost ambient experimental tracks, Carlos Perón, even Gainsbourg’s Requiem pour un con. A different dimension.

Between classes, I’d go back there.
I even worked a few months behind the bar just to make a bit of money so I could keep going out.
Ronald, the owner, lets me play a few records when he opens on weekdays. I’m not mixing, I’m just playing vinyls one after another, recording tapes. My real career will come later, at At The Villa.

It’s right before the electronic wave hits. House hasn’t shaken the world yet. Lil’ Louis, Larry Heard and Frankie Knuckles haven’t become the pioneers we now know. For me, everything starts here: my first steps in the underground — the 37’5, the Skyline — and my improbable look: shorts, high socks, lacquered quiff (yes, that little blond kid in the photo is me), and my teenage nonsense like stealing Mercedes emblems off car hoods.

Then come Saturday nights and Sunday afternoons with the local jet-set, before moving on to 37,5, Paradis Malin, Fifty Five, Skyline, Délire, Boccaccio… I can still picture myself at the Skyline, destroyed on white Martini during the Red Nights. At 17, my friends drag me to Boccaccio. That’s where I hear, for the first time, sounds that would become legendary.

It’s the birth of a new culture, a new tribe, a new movement. And for me, the beginning of a love story with electronic music that never left me. Eden gave me the very first spark and trained my ears.

Why am I telling you about Eden? Because for all of us nostalgic souls, and to celebrate this iconic place, an Eden Bar night will take place on November 22nd at Domaine de la Blommerie in Mouscron, featuring Georges, Laurent Top, Phiphi, Cédric Piret, Michael Forzza and Youri Parker.
Don’t miss it.

https://www.billetweb.fr/eden-legend-bar

And you… did you know the Eden Bar? That HQ before the best nights, that spot where everything felt possible?

Have a great Sunday.

12/11/2025

LA FAMEUSE ROUTE DES BOÎTES – PART 2

Vous l’avez beaucoup demandée… voici enfin la deuxième partie du fameux reportage tourné au début des années 2000 (vers 2005), consacré à la mythique route des boîtes, la RN50, mais aussi à toutes les discothèques situées le long de la frontière, celles qui attiraient tant de Français chaque week-end.

Direction Lagoa, pour un petit voyage dans le temps, avant d’expliquer pourquoi la Belgique a toujours été un pays précurseur en matière de musique électronique.

Détail amusant : à l’époque, les boissons énergisantes comme Red Bull étaient interdites en France. Le reportage raconte d’ailleurs que c’est l’une des raisons pour lesquelles les Français traversaient la frontière… Disons qu’on peut en douter un peu — il n’y avait pas que le Red Bull qui les faisait venir 😏

🔹 Petite précision importante, vu les débordements sur la première partie :
Cette page est dédiée au partage et aux souvenirs de ces bons moments vécus dans les clubs.
Tout commentaire insultant un établissement, une personne, ou contenant des propos racistes, intolérants ou haineux sera supprimé, et l’auteur banni de la page.

Bon visionnage à tous — et place à la nostalgie ! 🎶

09/11/2025

TRIBUTE TO H2O CLUB
(Video from 2011)

« C’était plus qu’un club. C’était un point de ralliement où tout le monde se retrouvait chaque week-end, et où l’on se faisait des amis pour la vie. »

À quelques kilomètres de la frontière française, se trouvait un lieu devenu mythique pour toute une génération de noctambules : l’H2O Club.

L’endroit avait ce quelque chose d’unique : à la fois brut et raffiné, festif et exigeant. Avec ses deux salles complémentaires, la grande Main Room vibrait au son des sets hard et techno les plus puissants, tandis que la White Room offrait une atmosphère plus house, funky et colorée. Une alchimie parfaite pour ceux qui voulaient changer d’univers sans quitter la fête.

Le week-end, c’était un rituel.
Le vendredi, place aux sonorités plus dures : hard, tech-house et rythmes underground. Le samedi, le club se transformait, plus glamour, plus fashion, plus libre. La clientèle venait de partout : Lille, Anvers, Gand, mais aussi Paris ou Londres. Tous réunis par la même envie : vivre la nuit à fond et s’émerveiller devant chaque nouveau thème, chaque décor, chaque détail pensé pour surprendre.

On y venait pour la musique, bien sûr, mais aussi pour l’ambiance : sincère, conviviale, sans artifice.
Certains se souviennent encore des deux verres pour le prix d’un, du bar à shooters, des serveurs aussi fous que les clients. D’autres se rappellent les lumières, les décors hypnotiques, ou simplement cette sensation d’évasion totale… où le temps n’existait plus, et où l’on dansait jusqu’à 14 heures.

Il y avait aussi cette succession de guests, belges et internationaux, venus marquer les platines de leur empreinte — mais ça, j’en ai déjà parlé ailleurs.

« Un des meilleurs clubs de Belgique ! »
« Un lieu où l’on se sentait libre, où la frontière n’existait plus. »

Aujourd’hui encore, son nom résonne comme un souvenir heureux.
L’H2O, c’était plus qu’un club : c’était une vibration, une parenthèse, un sentiment d’appartenance.
Un lieu qui a marqué l’histoire du clubbing belge et laissé, dans le cœur de ceux qui l’ont connu, une empreinte indélébile.

Et vous quels sont vos souvenirs de l’h2o ?

Et pour ceux qui souhaitent revivre un peu de cette atmosphère, sachez que demain, l’H2O sera représenté aux côtés de quatre autres clubs mythiques lors de la soirée United Clubbing, au Zoo Club.
Vous y retrouverez les DJ emblématiques de l’H2O : Laurent Top, Laurent Warin, Johan et Cimai.

Il reste encore quelques préventes disponibles ici :
👉 https://bit.ly/489lSBl

TRIBUTE TO H2O CLUB

“It was more than just a club. It was a meeting point where everyone gathered every weekend — and where lifelong friendships were made.”

Just a few kilometers from the French border stood a place that became legendary for an entire generation of night owls: the H2O Club.

The venue had that rare blend of contrasts — both raw and refined, festive yet demanding. With its two complementary rooms, the vast Main Room pulsed with hard and techno beats, while the White Room offered a more house, funky, and colorful vibe. A perfect balance for those who wanted to change atmospheres without ever leaving the dance floor.

Weekends there were a ritual.
Fridays were for the harder sounds — hard, tech-house, and underground rhythms. Saturdays, the club transformed: more glamorous, more fashionable, more free. The crowd came from everywhere — Lille, Antwerp, Ghent, even Paris and London — all united by the same urge: to live the night to the fullest, and to be amazed by the ever-changing themes, sets, and spectacular décor.

People came for the music, of course, but also for the atmosphere — genuine, warm, and without pretension.
Some still remember the two-for-one drinks, the shot bar, the servers as wild as the crowd. Others recall the lights, the hypnotic settings, or simply that feeling of total escape — where time seemed to stop, and the party went on until 2 p.m.

There were countless national and international guest DJs who took over the decks — but that’s another story I’ve already told elsewhere.

“One of the best clubs in Belgium!”
“A place where you felt free — where borders didn’t exist.”

Even today, its name still echoes like a happy memory.
H2O was more than a club — it was a vibration, a moment in time, a sense of belonging.
A place that shaped Belgian clubbing history, and left an indelible mark on everyone who danced there.

And for those who wish to relive a bit of that atmosphere, know that tomorrow H2O will be represented alongside four other iconic clubs during the United Clubbing night at the Zoo Club.
You’ll find the emblematic H2O DJs there: Laurent Top, Laurent Warin, Johan, and Cimai.

There are still a few presale tickets left right here:
👉 https://bit.ly/489lSBl

Adresse

Lille

Site Web

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TRIBUTE TO 35 YEARS OF DEEJAYING

Alors que beaucoup se créent une page pour promotionner leur carrière, j’ai décidé de faire l’inverse, une page qui parlera de mes 35 ans de carrière, avec des photos, des anecdotes, des mixs et des souvenirs. J’espère que vous passerez de bons moments avec moi.