12/02/2025
"Ici, les gens viennent explorer leur sexualité" : Dans ce club libertin du Tarn, on s’apprête à passer une Saint-Valentin très pimentée
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Oubliez les fleurs, les dîners romantiques et les boîtes de chocolats. Dans le Tarn, la soirée de Saint-Valentin la plus osée de l’année aura lieu au S-Club, seul établissement libertin du département, qui réunit à Lombers, un public de 18 à 75 ans.
Et pour la fête des amoureux, Philippe Notario, son gérant depuis 2015, prévoit non pas une, mais de deux soirées, vendredi et samedi.
Philippe Notario a fondé le S Club il y a tout juste 10 ans DDM - Marie-Pierre Volle
À l’image du club, c’est un homme singulier qui gère le paradis des plaisirs tarnais. Le verbe juste mais l’esprit taquin, Philippe Notario plante immédiatement le décor, à peine la porte d’entrée franchie. "Ici, on est dans un lieu où les gens peuvent venir explorer leur sexualité et sortir de la routine. Il n’est pas rare de voir des hommes ou des femmes arriver tenus en laisse par leur partenaire. Mais le plus important, c’est qu’ici, on est très ouvert d’esprit."
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À l’intérieur, dans la pénombre à peine troublée par la lumière multicolore des stroboscopes, se dévoile l’un des plus grands clubs libertins d’Occitanie. Sur 950 mètres carrés, s’entremêlent un espace bar, où les préservatifs trouvent une place de choix sur le comptoir, une piste de danse équipée d’une barre de pole dance, un labyrinthe coquin et, plus loin, un SPA.
B**M et sexe à plusieurs
Mais c’est dans l’intimité, après avoir franchi plusieurs portes et poussé quelques rideaux, que le gérant présente ses lieux favoris, à commencer par "la cabine de pluralité". "Ici, on a un espace assez grand, qui permet à deux ou trois couples de faire l’amour ensemble, précise-t-il. C’est un lieu assez prisé !"
Un peu plus loin, c’est le coin B**M, (Bo***ge et discipline, domination et soumission, NDLR), arrivé depuis peu au club sur demande des clients tarnais, haut-garonnais et aveyronnais, que Philippe Notario a plaisir à dévoiler. "Il est victime de son succès, prévient-il. On se fait voler tous les fouets et les cravaches (rires) ! On y retrouve la Croix de Saint-André ou le pilori du temps médiéval. Avec cet outil, vos poignets sont attachés et vous êtes complètement dépendant de la personne qui s’occupe de vous…"
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En revenant sur nos pas, Philippe Notario nous entraîne jusqu’à l’espace SPA. Là, deux jacuzzis sont mis à disposition des clients. Mais les câlins y sont proscrits. Depuis leurs bains à bulles, les adeptes du "S", peuvent admirer les massages prodigués par d’autres clients à leurs partenaires sur "une table dédiée à la frivolité", ainsi que jeter un œil sur ce qu’il se passe dans le sauna, où, d’après le propriétaire, "plusieurs couples s’en donnent régulièrement à cœur joie".
Piste de danse, cage, canapés cosy posent le décor DDM - Marie-Pierre Volle
Une clientèle en adéquation avec l’esprit libertin
Avec son S-Club, Philippe Notario est devenu un amoureux de son métier, mais surtout "un patron heureux d’avoir su perdurer dans le temps". "Nous allons fêter nos dix ans en juillet, ça va être dingue. Je suis content d’avoir pu créer un établissement vraiment en adéquation avec l’idée que les gens ont du libertinage. Ici, ce n’est pas une simple boîte de nuit, mais un temple de la luxure et de l’exploration d’autres formes de sexualités. Nous avons changé notre politique tarifaire dans ce but, pour éloigner les curieux. On ne prend plus qu’un homme seul pour trois couples et l’entrée est en permanence offerte pour les femmes."
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Un espace propice aux rencontres entre la table de billard et des alcôves de massage DDM - Marie-Pierre Volle
Ce week-end, le S-Club attend plus de 100 libertins chaque soir pour la fête des amoureux. Une bonne nouvelle pour Philippe Notario, parrain d’un bébé "conçu dans l’établissement". Et le Tarnais de conclure dans un éclat de rire : "Après les soirées de ce week-end, je serai peut-être à nouveau parrain !"