30/03/2024
🌼La primevère, première de cordée
🐣En ce week-end prolongé, nous vous invitons à aller à la rencontre de la primevère, au détour d’un talus, le long d’un chemin, à la lisière d’un bois.
La primevère ouvre le bal du printemps, littéralement, puisque son nom vernaculaire, « primevère », dérive de « prima vera », soit « la première du printemps ».C’est donc la première et la plus gaie, parce que son arrivée, parfois dès la fin du mois de février, annonce toutes les floraisons de la belle saison.
🌼Sa version sauvage s’appelle le coucou (oui, c’est une source intarissable de jeux de mots de qualité premium que nous vous épargnerons). En plus de sa ravissante couleur jaune et de sa longue tige caractéristique qui lui vaut le surnom de « fleur des clés », le coucou aurait également des propriétés médicinales vantées, entre autres, par Hildegarde de Bingen, légendaire sœur bénédictine allemande du XIe siècle qui fut tout à la fois poétesse, compositrice, illustratrice et pionnière de la médecine médiévale.
💉Et que disait-elle du coucou, la grande Hildegarde ? Qu’une fois infusées, ses racines sont expectorantes, antitussives et antibactériennes (on les retrouve encore dans des préparations qui aident à soigner la toux et les bronchites), que ses fleurs sont diurétiques et antispasmodiques et, surtout, qu’elles constituent un remède à la paralysie et la mélancolie.
🥗Ajoutez à cela que la primevère est comestible : ses fleurs s’infusent facilement pour constituer une base de desserts, mousses et bonbons délicieux. Ses feuilles, au goût un peu piquant, constituent un aromate parfait. Même sa racine, dont le goût rappelle l’anis étoilé et le clou de girofle, peut être utilisée en cuisine, pour confectionner des pains d’épices ou assaisonner des viandes.
💮Alors évidemment, on vous fait confiance pour pratiquer une cueillette raisonnée si vous rencontrez des coucous lors de vos promenades et pour profiter du régal pour les yeux que constituent les primevères, pionnières du printemps !