08/01/2024
Vous qui suivez L'ENLUMINEUR vous le savez, j’aime m’intéresser aux traditions, les explorer autant que les remettre en question parfois.
Cette fin d’année 2023 a été particulière. Je n’ai pas été prise dans le tourbillon habituel des bagages, des courses à n’en plus finir, des longs trajets en voiture et des grandes tablées bruyantes. La vie a passé, les choses ont changé (Céline, sors de ce corps !)
Saint Nicolas ne m’a pas amené de martinet, je n’ai pas cherché pendant 15 jours des mini cadeaux qui puissent rentrer dans les mini tiroirs de mon calendrier de l’Avent, je n’ai pas brulé ma buche de Yule dans la cheminée la nuit du Solstice et je ne me suis pas couchée avec un verre de bicarbonate le 24 décembre.
En ce 8 janvier, c’est la dernière ligne droite, encore 3 semaines de « Bonne Année » et on pourra enfin passer à autre chose.
En me disant cela, j’ai pensé à cette tradition du nouvel An, celle de s’embrasser sous le gui, et je me suis dit que c'était ma préférée.
Le gui, cette plante si étrange et si commune, curative et toxique à la fois à laquelle on associe, à tort ou à raison, pléthore de vertus. Le dessin délicat de cette plante présent sur tant des beaux objets de style Art-Nouveau que j’adore.
C’est sous cette boule de gui que l’on s’embrasse. C’est grâce à cette boule de gui que l’on s’échappe de la grande table, que l’on s’extirpe d’un débat stérile ou d’un discours un peu trop alcoolisé. C’est couronnés de gui que l’on se retrouve à deux, pour quelques instants, les yeux dans les yeux, avec son mari, sa compagne, son enfant ou son parent. C’est à cet instant fugace que l’on peut se glisser quelques mots à l’oreille en s’enlaçant. Quelques mots vrais, quelques mots intimes, quelques mots qui permettront de se sentir reliés pendant toute l’année à venir, malgré les difficultés.
C’est donc ce que je vous souhaite à tous, de vous sentir reliés à ceux que vous aimez.
Et juste pour le plaisir, puisque l’on parle de tradition, je terminerai par cette phrase inspirée par mon ami Colin Heller :
"La tradition n’est pas le culte des cendres, mais la préservation du feu."
Aurélie
(Auteur incertain : Jean Jaurès ou Gustav Mahler qui aurait paraphrasé Thomas More).
Dessin : auteur non identifié