Le Camp du Roy Konomor

  • Home
  • Le Camp du Roy Konomor

Le Camp du Roy Konomor Projet de Guinguette folk en Centre-Bretagne

04/07/2023

Chantier en Vrac #25
Du Gros, encore du gros !

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


03/07/2023

Chantier en Vrac #24
Des Toilettes royalement sèches

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


03/07/2023

Chantier en Vrac #22
Suite du terrassement

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


03/07/2023

Chantier en Vrac #21
Mise en place de la remorque

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


03/07/2023

Chantier en Vrac #20
Vernissage du Plancher

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


02/07/2023

Chantier en Vrac #19

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


01/07/2023

Chantier en Vrac #18
"Multiplication de tables"

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


29/06/2023

Chantier en Vrac #15

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


29/06/2023

Chantier en Vrac #14

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


29/06/2023

Chantier en Vrac #13

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


27/06/2023

Chantier en Vrac #12
Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.

14/06/2023

Chantier en Vrac #11

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


14/06/2023

Chantier en Vrac #10

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


13/06/2023

Chantier en Vrac #09

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


12/06/2023

Chantier en Vrac #08

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


11/06/2023

Chantier en Vrac #06

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.

11/06/2023

Chantier en Vrac #05

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


11/06/2023

Chantier en Vrac #04

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


11/06/2023

Chantier en Vrac #03

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


11/06/2023

Chantier en Vrac #02

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.


10/06/2023

Chantier en Vrac #01

Parce que l'image va plus vite que l'écriture d'un récit, voici des nouvelles du projet livrées en vrac.

17/05/2023

Le Camp du Roy Konomor
Saison 1 - Épisode 3
Scène 11 : Un cavalier de l’apocalypse

Les rayons du soleil perçaient à travers les frondaisons feuillues de la forêt de Quénécan, projetant leur éclat sur le sentier étroit qui serpentait vers Castel Finans. Célestin, en sa qualité de guide, menait le petit groupe d’un pas alerte, tandis que Tréphine suivait, plongée dans ses pensées, talonnée de près par Soizic.

Soudain, surgissant des taillis comme des démons de l’enfer, les brigands de Gucciad se dressèrent devant eux, armes à la main.
Tandis que Soizic et Célestin se mirent aussitôt en retrait, Tréphine, pétrifiée de peur, resta sur place, telle une statue de marbre. Elle aurait voulu crier à cet instant, mais pas un son ne semblait pouvoir sortir de sa bouche.
Riwan, le chef des brigands, bien déterminé cette fois à accomplir sa mission avec succès, interpella d'une voix grave et menaçante la jeune femme effrayée :
- Content de vous revoir Tréphine, Cette fois, votre chevalier servant ne se mettra pas en travers de notre route !

À peine avait-t-il terminé sa phrase, qu’un véritable ouragan s’abattit sur ses hommes. Sorti des buissons, tel un éclair, un cavalier inconnu, tout de noir vêtu, fit son apparition avec une violence sans nom, tranchant des têtes, coupant des bras et pourfendant les hommes de Riwan, avec une rapidité et une maîtrise redoutables. Le combat était d'une brutalité rare, les cris des combattants se mêlant aux bruits des armes et des sabots frappant le sol. Son épée taillait tout sur son passage, son bouclier parait les coups, et sa force surhumaine faisait voler les brigands en éclats. Même son cheval, au pelage noir et ébouriffé, s’en prenait aux brigands tel un réel carnassier, resserrant ses puissantes mâchoires sur les gorges à portée de ses dents acérés ou piétinant ses ennemis avec une férocité incontrôlable, semant la terreur. Les brigands, pris de panique, tentaient de fuir, mais le guerrier inconnu les pourchassait sans relâche, les repoussant un par un. Sa furie était palpable, et son talent au combat demeurait hors du commun. finalement, Riwan et les hommes qui avaient pu survivre à cette ahurissante tempête réussirent à s'enfuir, dépassés par la rage de cette force de la nature, abandonnant là leur projet maléfique.

Le guerrier qui n’avait pas quitté sa monture de tout le combat tira ses brides comme pour calmer son féroce destrier tout aussi impressionnant que lui.
Avec une intensité à faire frissonner le plus implacable des prédateurs, le Barbare balaya de son regard froid les brigands s’enfuyant, épouvantés. Son cheval continuait à se cabrer sur place d’excitation. Puis cet imposant cavalier, on aurait dit un géant, se retourna vers Tréphine, avec des yeux perçants, tel un faucon en quête d’une proie. Son armure de barbare, en acier, sans aucun doute forgée dans les flammes de l'enfer, étincelait sous les rayons du soleil. Son heaume imposant, orné de cornes menaçantes, dissimulait une expression insondable et laissait sa longue chevelure d'ébène flotter au vent, témoignant de sa sauvagerie indomptée. Ses épaulettes, ornées de motifs ciselés, évoquaient les légendes nordiques, la mythologie des dieux, Son torse était protégé par une cuirasse gravée de runes anciennes, témoins de sa connexion avec l'au-delà. Son bouclier, large et solide, était décoré de symboles mystiques, semblant défier les lois de la réalité, Ses armes étaient tranchantes comme la morsure du gel. Sur sa poitrine, une amulette sacrée, symbolisait sa foi en des dieux lointains et sa protection divine.

Tréphine crut un instant qu’elle allait mourir à son tour. Mais alors qu’elle fixait le regard glacial de ce barbare, elle crut voir une étincelle d’humanité chez cette présence obscure qui avait tout d’une bête sauvage.
Elle n’arrivait pas à le définir, mais ce regard lui rappelait quelque chose, quelqu’un…

Après un dernier cabrer, le féroce guerrier et sa monstrueuse monture disparurent à leur tour dans la végétation dense de cette forêt, laissant dans leur sillage un tableau apocalyptique.

Toujours debout au milieu de ce sentier, Tréphine demeurait époustouflée. Elle venait d’assister à une scène surréaliste.
Elle aurait pu croire à un cauchemar éveillé, si elle ne se retrouvait pas, là, entourée d’une dizaine de cadavres démembrés pour la plupart, baignants dans leur sang et celui de leurs frères d’arme. Leur sang plus que jamais mélangé.

Soizic et Célestin, eux, qui s’étaient cachés dans les fourrés, réapparurent alors, rejoignant la jeune reine pour s'assurer qu'elle allait bien.
- Que s’est-il passé, Soizic ? fit Tréphine, d’une voix tremblante. Qui étaient donc ces brigands ?… Et ce mystérieux cavalier ?
- Je ne pourrais vous répondre, Ma Reine. répondit Soizic, la gorge serrée. Nous sommes bouleversés tout autant que vous.

Soizic prit Tréphine dans ses bras, la serrant très fort contre elle, comme pour lui assurer une protection t**dive, lui murmurant des mots de gratitude pour leur salut. Tréphine, émue par la situation, se laissa envelopper par la chaleur réconfortante de l'étreinte de Soizic, sans en demander davantage.
- Il faut nous remettre en chemin vers Castel Finans, en priant pour qu’on y parvienne sains et saufs, conclut Soizic, s’adressant à ses deux compagnons.

Un silence pesant s'installa alors. Seuls les bruits de la nature, le vent dans les feuilles, le chant des oiseaux rompaient ce calme qui succédait à la bataille, composant avec les soupirs et les respirations encore haletantes des trois compères.
Ils se remirent en route vers le château sans attendre. Les rayons du soleil atteignaient maintenant leur zénith, baignant les bois d'une lumière éclatante. Tréphine aurait pu s’émerveiller devant la beauté de la nature qui les entourait, mais son esprit était encore habité par les images de cette sanglante bataille et du guerrier inconnu.

Tel un murmure insaisissable, l'adage célèbre se dissolvait dans l'air, alors qu'il devenait évident que cette année, l'été ne viendrait pas pour tout le monde.

Fin du troisième épisode


12/05/2023

Le Camp du Roy Konomor
Saison 1 - Épisode 3
Scène 10 : l'enchanteur désenchanté

Tréphine, Soizic et leur guide se sentirent soudain mal à l'aise sous le regard intense de Médar et devant cette arme encore toute ensanglantée.
- Médar, souvenez-vous, je suis Soizic de Castel Finans. Nous venons ici en amis. Je suis accompagnée de Tréphine et de Célestin qui nous a mené jusqu’à vous.
- Soizic ? Tréphine ? Et ce vieux bougre de Célestin la carpe ? Est-ce possible ?
Les traits du visage de Médar se décrispèrent et un sourire s’esquissa sur ses lèvres sèches et charnues.
Médar s’avança vers eux et les rassura d'un geste de la main, les invitant à s'approcher.
- Ne craignez rien, mes amis, dit-il d'une voix grave et profonde, typique d'un homme autrefois respecté. Ce n'était qu'une expérience pour tester un nouvel enchantement que je développe actuellement. Je cherche à trouver un moyen de recoller la tête d'un être humain, dans l'espoir de sauver des vies. Mais malheureusement, Jusqu'à présent, mes expériences n’ont été que des échecs. Vous l’avez constaté par vous-même, je le crains. Mais je ne perds pas espoir d’y parvenir un de ces jours, si le ciel est avec moi.

Tréphine, Soizic et Célestin partagèrent des regards soulagés. Ils savaient que Médar était connu pour ses talents d'enchanteur et que ses intentions étaient généreuses, bien que ses méthodes puissent sembler macabres. Ils s'approchèrent lentement de la table où la poule gisait, la tête recollée mais inanimée.
Médar, vêtu de haillons, le visage marqué par les épreuves et les expériences, semblait être une figure sortie tout droit d'un conte légendaire. Son regard, à présent, pétillant de sagesse et sa présence imposante dégageaient du respect et de la vénération, lui conférant une aura presque mythique.
Médar les salua, leur offrant l'hospitalité dans son campement de fortune.
- Que me vaut cette visite aussi périlleuse qu’inattendue de la part d’une reine dans les profondeurs de cette forêt si peu accueillante ?
Soizic se tourna vers Célestin et lui dit :
- Célestin, pourrais-tu retourner sur le chemin, afin de surveiller que personne ne soit en approche ?
Le fidèle serviteur, calme et stoïque, comprit le double message et s’exécuta sur le champs.
Soizic commença son explication une fois que Célestin fut hors de vue et surtout hors d’oreille :
- Médar, tu connais Konomor plus que personne. Tu n’ignores pas davantage les rumeurs qui circulent sur les raisons du décès de ses cinq premières femmes.
Médar hocha la tête, fronçant les sourcils d’une appréhension non dissimulée.
- Et bien figure toi que Tréphine est à présent enceinte à son tour, poursuivit Soizic.
Un long frisson traversa le corps tout entier de l’enchanteur.
- La malédiction… Encore ! lâcha t-il, effarouché.
- Nous sommes donc venus te voir pour que tu nous conseilles à ce sujet, conclut-t-elle.
Médar alla s’assoir, sentant ses jambes fébriles.
- Dans quoi, t’es-tu empêtrée ma chère Tréphine ? Sais-tu ce que tu risques ?
- Oui, Médar, je suis informé comme beaucoup des insinuations qui accusent Notre Roy d’avoir assassiné ses précédentes femmes alors qu’elles étaient enceintes.
- Des insinuations ? Fit Médar d’un ton ironique. Il est vrai que certains de ces décès sont encore enveloppées de mystères, mais crois-moi, Konomor est bien coupable. J’en suis un malheureux témoin. Il te faut fuir, mon enfant ! Tu es en grand danger.
- Fuir ? mais pour allez où ? fit Tréphine, interloquée.
- Qu’importe où tu iras, tu seras toujours au plus loin de l’enfer de Castel Finans. Appuya Médar, bien résolu à ne pas tergiverser inutilement.
- Médar, intervint Soizic, n’y aurait-il pas une solution moins radicale. La pauvre enfant n’aurait pas plus de chance de survivre hors des murs de ce château.
- Qu’attendez-vous de moi donc, s’exclama Médar, visiblement terrifié.
- N’aurais-tu pas quelques enchantements à nous soumettre afin de tromper Konomor ? Au moins le temps de la grossesse. On peut espérer que Konomor soit attendri par son enfant et qu’il décide d’abandonner sa folie, proposa Soizic
- La malédiction dit que Konomor sera assassiné par son propre fils, donc j’imagine mal Konomor se laisser attendrir par un nouveau né. fit Médar d’un ton ferme.
- N’y aurait-il pas un moyen de camoufler cette grossesse à Konomor par un de tes enchantements ? insista Soizic.
- Si, bien entendu, mais que ferez vous ensuite ? s’enquit Médar, sans réellement attendre de réponses favorables.
- Cela nous laissera au moins quelques mois pour trouver une solution plus durable, expliqua Soizic, démunie mais pas désespérée.
A l’écoute de cette proposition, Médar fut pris d’un élan philosophique :
- Un jour futur, les solutions provisoires perdront les êtres humains. Car ce sont rarement ceux qui créent les problèmes qui cherchent à les résoudre. Un temps viendra où le peuple prendra conscience de cette vérité, mais il sera malheureusement trop t**d pour sauver ce monde. Puis revenant dans sa réalité, Médar poursuivit d’un ton plus modéré : - Je vais faire de mon mieux pour mettre au point une potion magique qui rendra Konomor aveugle à la grossesse de Tréphine. Mais je ne pourrais pas cacher la présence d’un nouveau né. Il faudra trouver autre chose d’ici-là. Revenez donc dans une huitaine, j’aurais confectionné un breuvage qu’il faudra servir à Konomor régulièrement sous peine que l’enchantement s’amenuise.
- Merci, Médar. Tu es vraiment le plus grand enchanteur de ces terres, car tu as, en plus de ton don exceptionnel, un coeur énorme. Ta compassion pour nous autres, simples mortels, est un trésor inestimable.

Tréphine et Soizic prirent congé de Médar en le remerciant une fois encore. Elles se remirent en route vers Castel Finans après avoir rejoint Célestin qui les attendaient toujours sur le chemin, bien discipliné. Mais leur route allait très bientôt croiser celui des hommes de Gucciad bien décidés à prendre leur revanche.


10/05/2023

Le Camp du Roy Konomor
Saison 1 - Épisode 3
Scène 9 : Médar

Le campement de Médar, l'enchanteur déchu de Konomor, se nichait au cœur de la sombre forêt de Quénécan, tel un abri secret au milieu des arbres majestueux et des roches dures et rugueuses de granite et de schiste. Ces roches érodées par le temps et les éléments, formaient des menhirs et des dolmens qui semblaient garder les secrets de la forêt depuis des temps immémoriaux. Les blocs parfois monumentaux donnaient l'impression que les esprits de la nature veillaient sur le camp, conférant à l'endroit un rayonnement de puissance. Les menhirs et les dolmens disséminés dans la clairière ajoutaient une touche mystique à l'endroit, donnant l'impression que le temps s'était arrêté en ce lieu enchanté. Une source d'eau claire jaillissait à proximité, formant un ruisseau qui serpentait à travers la clairière, offrant un doux murmure à l'oreille de ceux qui s'y aventuraient. L'eau, d'un bleu cristallin, semblait être chargée d’une énergie magique, donnant vie à la végétation qui l'entourait. Les arbres imposants de la forêt de Quénécan, aux troncs noueux et aux feuilles d'un vert émeraude, se dressaient en sentinelles autour du campement, créant ainsi une toile naturelle qui paraissait le protéger de toutes intrusions du monde extérieur.
Là, dans ce recoin isolé, loin de la civilisation, Médar avait élu domicile, renonçant à ses fonctions et à sa renommée d'autrefois pour mener une existence solitaire et énigmatique. La hutte de Médar, faite de branches tressées et de feuilles séchées, se dressait au milieu du campement. Elle était modeste, mais imprégnée de pouvoir et de sagesse. Des herbes séchées et des plantes médicinales étaient suspendues aux murs de branchages, dégageant une odeur enivrante d'herbes sauvages et d’ésotérismes. Les rayons du soleil filtraient à travers les feuillages, créant des motifs d'ombre et de lumière qui dansaient sur le sol et les murs de la hutte, ajoutant une touche de magie à l'ensemble.
Il émanait de cet endroit une atmosphère de quiétude et de paix. Les bruits de la nature, le chant des oiseaux, le murmure de l'eau et le bruissement des feuilles, se mêlaient harmonieusement pour créer une symphonie naturelle, apaisante pour l'âme.
Malgré cela, on ne pouvait imaginer quelqu’un vivre là autre qu’un fou.

Une matinée se levait sur cet abri de fortune. L’air était imprégné d'une atmosphère lourde. Au centre du campement, Une poule blanche aux plumes ébouriffées était attachée à une table en bois rustique, tandis qu’un homme vêtu d'une longue robe noire, se tenait devant elle, une dague scintillante à la main.
Au même moment, Théphine, Soizic et Célestin, l’ancien serviteur de Konomor, guide de ce jour, pénétraient dans les lieux sans être remarqués. Ils observèrent aussitôt cette scène avec stupeur et appréhension.
L’homme en noir leva alors la dague d'un geste assuré au dessus de son crâne dégarni et d'un coup sec et violent trancha la tête de la poule, qui roula sur la table dans un éclaboussement de sang écarlate. Les trois intrus ne purent s'empêcher de pousser un cri d'effroi devant cette scène macabre.
Un éclat d'excitation brillait dans les yeux sombres de ce bourreau imperturbable pendant qu’il poursuivait son rituel. Avec une habilité surnaturelle, celui qui s’apparentait à un démoniaque et cruel sorcier manipula la tête tranchée de la poule, prononçant des incantations dans une langue ancienne et mystérieuse.
Les trois témoins de cette étrange scène étaient captivés, bien qu'ils ressentaient également une certaine répulsion à la vue de cette horreur.

Après quelques instants qui parurent une éternité, l’homme en noire recolla la tête de la poule avec une expression d'espoir mêlée d'inquiétude. Mais hélas, malgré tous ses efforts, la poule ne montra aucun signe de vie.
Médar soupira et secoua sa tête, visiblement déçu.
Théphine, Soisic et Célestin toujours dissimulés dans l’ombre, échangèrent des regards perplexes, ne sachant que penser de cette expérience étrange.
C'est à ce moment-là que Médar se tourna vers eux d’un mouvement brusque, les fixant de ses yeux sombres et perçants.
- Qu’est-ce que c’est ? Qui êtes-vous donc ? Fit-il d’un ton cinglant, saisissant machinalement sa dague acérée.


07/05/2023

Le Camp du Roy Konomor
Saison 1 - Épisode 3
Scène 8 : Remontrances

Le soleil couchant étalait ses teintes rougeâtres sur le campement du clan de Gucciad, situé dans les profondeurs d'une forêt dense et mystérieuse à l’est de Castel Finans. Les rayons obliques du soleil jouaient avec les ombres des arbres séculaires, créant une ambiance à la fois magique et inquiétante. Le bruit des armes s'entrechoquant résonnait entre les troncs, tandis que les hommes s'affairaient à leurs tâches respectives. Les tentes de cuir étaient disposées de façon ordonnée, formant un cercle autour d'un feu de camp central.
Lorsque Gucciad, en homme de guerre aguerri, fit son entrée dans le campement, la tension m***a d'un cran. Son regard acéré balaya la scène, évaluant ses hommes d'un seul coup d'œil. Les soldats se turent et se tinrent au garde-à-vous, respectant la présence de leur supérieur. L'air était lourd de tension.
Riwan, le chef de l'escadron de brigands, s'avança d'un pas, prêt à rendre des comptes sur l'échec de leur mission. Il se tenait à présent devant Gucciad, le regard baissé.

Gucciad était un homme imposant au regard ténébreux et dont les traits du visage étaient marqués par les années de batailles. Il fulminait de colère à cet instant. Ses yeux d'un noir profond lançaient des éclairs, et sa voix grave résonnait dans l'air chargé d'électricité.
-Vous avez échoué, Riwan ? » cracha Gucciad d'une voix caverneuse, faisant frissonner les hommes présents. Sa voix grave et puissante résonnait entre les arbres, faisant vibrer l'atmosphère oppressante.

Riwan sentait le poids de la déception s'abattre sur lui. Il savait qu'il avait déçu son seigneur, et cette pensée le torturait. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'admirer la force et la détermination qui émanaient de Gucciad, malgré sa colère dévastatrice.
Riwan se redressa. Il se racla la gorge, inspira profondément avant de prendre la parole d'une voix empreinte d'une certaine solennité.
- Oui, Seigneur Gucciad, nous avons échoué. Tréphine a été sauvée par un chevalier errant qui s'est interposé et nous a repoussés avec une féroce détermination. Nous n'avons pas pu la capturer.
Gucciad fixa Riwan d'un regard froid, sa mâchoire se contractant de frustration. Il se mit à arpenter le campement, les mains dans le dos.
- Vous êtes des imbéciles ! Des incapables ! Comment avez-vous pu échouer si lamentablement ? Tréphine ne doit pas échapper à notre emprise, sinon tout mon plan est compromis, rugit Gucciad d'une voix chargée de colère.

Riwan baissa à nouveau la tête, les mots de Gucciad résonnant en lui comme un écho de sa propre déception.
- Nous sommes désolés, mon seigneur, reprit Riwan. Le chevalier était redoutable, avec une habileté à l'épée qui nous a surpris. Nous avons fait de notre mieux, mais il nous a repoussés."
Gucciad, exaspéré, frappa du poing sur la table qui se trouvait devant lui, faisant sursauter Riwan.
- Assez d'excuses ! Vous avez une nouvelle chance de vous racheter. J'ai appris que Tréphine prévoit un déplacement en dehors de Castel Finans demain matin. Vous allez vous préparer et la capturer cette fois, coûte que coûte ! Lança-t-il d'un ton sévère.
Riwan acquiesça silencieusement, sentant la pression s'intensifier.
- Oui, mon seigneur. Nous ne vous décevrons pas cette fois.
- Vous avez intérêt ! Sinon, je me chargerai personnellement de votre sort. Les mots de Gucciad étaient empreints d'une menace sourde, et Riwan baissa les yeux, acquiesçant silencieusement. La tension dans l'air était palpable, alors que Gucciad, visiblement furieux, quitta les lieux d'un pas rapide, laissant Riwan seul avec ses pensées.

Riwan resta un moment immobile, laissant la colère et la frustration s'emparer de lui. Il observa le campement autour de lui, où les hommes se préparaient pour leur prochaine mission. Il jeta un coup d'œil vers le ciel, où les dernières lueurs du soleil disparaissaient derrière les arbres, et inspira profondément. Les bruits de la forêt et les murmures des conversations formaient à nouveau un brouhaha confus. Les ombres s'allongeaient sous les arbres, et le crépuscule annonçait l'approche de la nuit.
Riwan se rendait compte que l'atmosphère était pesante, comme si la déception de leur chef avait créé un nuage sombre au-dessus du campement. Il sentait cette pression peser sur ses épaules, conscient de l'enjeu de cette nouvelle mission.


Address


Website

Alerts

Be the first to know and let us send you an email when Le Camp du Roy Konomor posts news and promotions. Your email address will not be used for any other purpose, and you can unsubscribe at any time.

Videos

Shortcuts

  • Address
  • Alerts
  • Videos
  • Claim ownership or report listing
  • Want your business to be the top-listed Event Planning Service?

Share