30/05/2024
Cinéma Le Concorde - La Roche sur Yon Vendée (notre ville). Ne pas manquer son dernier film ! 𝗔𝘃𝗮𝗻𝘁-𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗥𝗘𝗡𝗗𝗘𝗭-𝗩𝗢𝗨𝗦 𝗔𝗩𝗘𝗖 𝗣𝗢𝗟 𝗣𝗢𝗧 𝗱𝗲 𝗥𝗶𝘁𝗵𝘆 𝗣𝗮𝗻𝗵, 𝗲𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝘂 𝗿𝗲́𝗮𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗲𝘂𝗿 - 𝗱𝗶𝗺𝗮𝗻𝗰𝗵𝗲 𝟮 𝗷𝘂𝗶𝗻 𝗮̀ 𝟭𝟲𝗵𝟬𝟬 !
Précédée de L’IMAGE MANQUANTE à 14H00
Suivie de IRRADIÉS à 19H00
RENDEZ-VOUS AVEC POL POT
DE RITHY PANH
Avec Irène Jacob, Grégoire Colin, Cyril Gueï
1H52 - film cambodgien - 2024 - VOSTF
Cannes Première, Cannes 2024
Avant-première en présence de Rithy Panh.
1978. Depuis trois ans, le Cambodge, devenu Kampuchéa démocratique, est sous le joug de Pol Pot et ses Khmers rouges. Le pays est économiquement exsangue, et près de deux millions de Cambodgiens ont péri dans un génocide encore tu. Trois Français ont accepté l’invitation du régime et espèrent obtenir un entretien exclusif avec Pol Pot : une journaliste familière du pays, un reporter photographe et un intellectuel sympathisant de l’idéologie révolutionnaire. Mais la réalité qu’ils perçoivent sous la propagande et le traitement qu’on leur réserve va vont peu à peu faire basculer les certitudes de chacun.
« Rendez-vous avec Pol Pot est une odyssée aussi magnifique que terrifiante au cœur du génocide abominable perpétré pendant des années par le régime des Khmers Rouges. Une œuvre importante et saisissante pour ne jamais oublier. » àVoir-àLire
L’IMAGE MANQUANTE
DE RITHY PANH
1H32 - film cambodgien - 2013 - VOSTF
Prix Un certain Regard, Cannes 2013
Séance spéciale dans le cadre de la venue de Rithy Panh.
Il y a tant d’images dans le monde, qu’on croit avoir tout vu. Tout pensé. Depuis des années, je cherche une image qui manque. Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge. A elle seule, bien sûr, une image ne prouve pas le crime de masse ; mais elle donne à penser ; à méditer. A bâtir l’histoire.
« «Avec de la terre et de l’eau […], avec des mains vivantes, on fait un homme», écrit avec subtilité Bataille. Tout l’art de Rithy Panh est peut-être contenu dans ces figurines, symbole de son aptitude indéfectible à trouver des solutions pour lutter contre l’effacement. Rarement le cinéma sera parvenu à dépeindre avec une telle épure les souffrances indicibles de tout un peuple, et à déjouer aussi efficacement les images de propagande filmées par le régime. Ou comment de simples petites poupées d’argile, animées d’une véritable humanité, peuvent restituer toute l’inhumanité de l’oppression khmère rouge. Reste dorénavant au spectateur à participer lui-même à cette reconstruction et à renouer avec le réel oublié, comme nous y incite Christophe Bataille à la fin du film : «cette image manquante, maintenant je vous la donne, pour qu’elle ne cesse pas de nous chercher». » àVoir-àLire
IRRADIÉS
DE RITHY PANH
1H28 - film cambodgien - 2022 - VOSTF - Interdit -12 ans
Teddy Award du Meilleur Film documentaire, Berlin 2020 Séance spéciale dans le cadre de la venue de Rithy Panh.
La vie d’un survivant est quelque chose d’indicible. Mais il faut vivre et aborder cette irradiation dont on ne trouvera peut-être jamais la cause ni les propriétés, et dont on ne pourra peut-être pas se protéger. Mais pour le bien de l’humanité, il est nécessaire de faire l’expérience de toutes les formes de mal et de les comprendre – des tranchées aux atolls, des camps au silence. Le mal irradie. Il blesse – jusqu’aux générations suivantes. Mais au-delà, il y a l’innocence.
« Le fond de l’air est cendré : gris et pâle comme une archive d’une guerre lointaine, hagard et enfumé comme un lendemain de bombardement. On ne peut pas découvrir Irradiés, le dernier film de Rithy Panh, prix du meilleur documentaire au Festival de Berlin, en 2020, sans penser au magnifique essai de Chris Marker (1921-2012), Le fond de l’air est rouge (1977), œuvre de montage incandescente sur l’histoire des luttes et des contestations – dont quelques extraits apparaissent dans le film de Rithy Panh. Le cinéaste franco-cambodgien, né en 1964 à Phnom Penh, nous parle d’un autre embrasement, celui des guerres à répétition qui auront imprimé tragiquement le XXe siècle, éprouvante « compression » d’histoire qui donne le sentiment – à juste titre – qu’aucun enseignement n’a été tiré des conflits successifs. » Le Monde
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RITHY PANH
Né en 1964 à Phnom Penh au Cambodge, Rithy Panh est interné à l’âge de 11 ans, comme tous les Cambodgiens, dans les camps Khmers rouges de réhabilitation par le travail. Quatre ans plus t**d, en 1979, il parvient à s’échapper et arrive au camp de réfugiés de Mairut, en Thaïlande. Un an plus t**d, il s’installe en France et en 1985, il entre à l’IDHEC. Il a dédié la plupart de ses films à son pays d’origine, traumatisé par des massacres d’une violence extrême – deux millions de Cambodgiens, soit un sur quatre, exterminés en quatre ans.
« Sans cette guerre, je ne serais jamais devenu cinéaste. Je témoigne pour rendre aux morts ce que les Khmers rouges leur ont volé. Je suis un passeur de mémoire en dette vis-à-vis de ceux qui ont disparu.»
· dimanche 2 juin à partir de 16H00
𝗜𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗯𝗶𝗹𝗹𝗲𝘁𝘁𝗲𝗿𝗶𝗲
https://www.cinema-concorde.com/evenement/rencontre-avec-rithy-panh/