Gregory Dziedzic, photographe

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Gregory Dziedzic, photographe

Photographe auteur et photojournaliste basé à Toulouse. Membre du collectif Hans Lucas.

24/09/2024

365 Archives. Istanbul, 31 juillet 2010.

Cette photo est pour moi très importante car elle marque la naissance de ce projet photographique inconscient qu'il m'aura fallu des années à formaliser et qui est depuis devenu une obsession dévorante indissociable de mon identité.
Photographier Istanbul la nuit, ce n'était à la base rien de plus que prendre mon petit boîtier micro 4/3 et l'emmener en balade avec moi alors que j'évoluais d'une rencontre à l'autre dans le coeur en fusion de cette mégapole fantasmagorique.
Ce canevas urbain baroque a été un conduit providentiel pour ma créativité. Les échos que j'y ai trouvé à mon imaginaire ont permis la création d'images iconiques qui me hantent et qui sont devenues les mots de "My Istanbul by Night", un projet au long-terme qui rôde dans les limbes entre documentaire et auto-fiction.
Après une première publication dans "Iz", le magazine turc de photoreportage turque, et une exposition à Montpellier dans le cadre des Boutographies en 2022, ce projet est en cours de maturation et va occuper mes nuits pour encore de longs mois à venir...

11/09/2024

365 Archives. Istanbul, 23 juillet 2015.

09/09/2024

365 Archives. Istanbul, 22 July 2011.

De l'invitation au voyage à l'invitation à rêver. Un puissant parfum de nostalgie infuse ce travail nocturne de redécouverte de mes archives.
Tous les soirs, je revois ainsi des photos de mes enfants à divers âges. Par pudeur - et parce que ce serait trop facile tant ils sont beaux - je ne les montre que peu.
Tous les soirs, je revois également Istanbul. Essentiellement des photos prises entre 2010 et 2013, une période pendant laquelle je documentais ma vie de manière quasi-quotidienne grâce à un petit boîtier micro 4/3 qui traînait tout le temps au fond de mon sac.
Peu de villes ont cette capacité à laisser une telle trace indélébile au fond de l'âme humaine. "You can take the traveller out of Istanbul, but you can never take Istanbul out of the traveller...".
Ce n'est qu'après l'avoir quittée que j'ai découvert le concept de "üzün", ce sentiment de nostalgie mélancolique propre à la culture turque qui, semble-t-il, transparaît à travers mon travail.
Cette année de pénitences quotidiennes est pour moi une manière de digérer cette période dix ans après sa fin. C'est un purgatoire parsemé de moments de grâce quand, au détour d'une date, calé sur mon canapé, je retire des limbes informes de ma photothèque une image dont les échos raniment la flamme que l'antique Constantinople a allumé en moi.

07/09/2024

365 Archives. Istanbul, 20 juillet 2013.

Les vacances, la rentrée, tout ça... toutes mes excuses aux trois lecteur·ice·s qui suivent encore mes posts sur les réseaux sociaux et qui se sont rongés les sangs en attendant la révélation de l'année.
C'est d'Istanbul que nous vient encore la photo du jour. Ce n'est un secret pour personne que le but ultime de ce petit exercice quotidien de recherche d'archives - même quand je ne poste pas, je trie quand même ! - est d'étoffer mes séries stambouliotes en essorant comme une serpillère le contenu de ma photothèque afin d'en extraire la quintessence, cette petit goutte d'élixir d'immortalité qui me vaudra la reconnaissance d'une foule en délire et de mes pairs admiratifs.
"Dans le futur, tout le monde aura 15 minutes de gloire" avait déclaré, visionnaire, Andy Warhol. Et nous d'entrer de plein gré pour ramer à contre-courant au fond de la cale de ce navire grinçant sans capitaine ni boussole.
Que de temps perdu à essayer de plaire, à se forcer à bien faire la distinction entre le travail que l'on fait par amour, et celui que l'on croit le plus susceptible d'attirer celui des autres en s'attirant les froides faveurs de l'algorithme.
"Assis, donne la papatte, publie des stories... tiens, quelques croquettes... maintenant engage ton audience, travaille ta communauté... vas-y, fais le beau".

Ouaf!

26/08/2024

365 Archives. Istanbul, 14 juillet 2013.
"Pour aller vomir, c'est par ici"

Il est parfois difficile de s'astreindre à passer en r***e ses archives photographiques quand l'actualité politique de ton pays fait sonner dans tes tripes des sirènes d'alarme qui devraient tirer de leur sommeil les citoyens de tous bords.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi les informations, le Président de la République française vient publiquement d'annoncer qu'il ne nommerait pas au poste de Premier ministre la personne désignée par le bloc politique ayant remporté les dernières élections législative.
C'est inédit et ça en dit long sur les tentations autocratiques qui menacent nos démocraties alors que nous nous enfonçons avec joie dans le chaos post-moderne du capitalisme technologique en phase terminale.
A déverser mon fiel dans la chambre d'écho, autant joindre le futile à l'agréable et je trouve enfin à quoi était destinée cette photo prise un 14 juillet (!) à Istanbul pendant le soulèvement contre l'autocrate turc Recep Tayyip Erdogan.
D'un autocrate à l'autre...

21/08/2024

365 Archives. Saubens, 14 juillet 2018.

18/08/2024

Samedi matin, balade photographique toulousaine avec Elisa des quais de la Daurade jusqu'à la place du Capitole.
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Devis et disponibilités à la demande.

12/08/2024

365 Archives. Istanbul, 6 juillet 2011.

11/08/2024

365 Archives. Istanbul, 5 juillet 2011.

08/08/2024

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Archive du jour : Istanbul, le 30 juin 2012.

Je tranche à travers le temps, y enfonce mes doigts et retire de cette glaise informe des cailloux dont je ne sais s'ils résisteront à l'examen de l'histoire après avoir été poli et rangé par mes soins dans ma vaine quête d'immortalité. Ecrire sur sa propre production est une impasse car l'ego surpasse tout et l'artiste honnête n'a de cesse que de gloser sur lui-même. J'ai fait un choix de carrière pour faire partie de ceux qui construisent les cages et non ceux qui courent dedans et pourtant devinez qui se rejette encore dans la grande lessiveuse des réseaux. Tel Gali de Gunm (j'aime perdre le lecteur dans des références absconses), je t'offre mon coeur. Il est là, quelque part, dans cette montagne d'images que je trie inlassablement. Un clignement d'oeil (dix ans, un clic de souris) et l'univers s'embrase. Je cherche dans ses cendres les composants de l'élixir ultime, ces gemmes polymorphes mi-vérités, mi-mensonge qui m'obsèdent et me tourmentent alors que t**d le soir je trimballe ma lourde carcasse des délices du frigo au canapé du salon.

31/07/2024

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Archive du jour : Istanbul, le 27 mai 2011.

Il y a quelque chose d'organique dans la nuit stambouliote. Une vie et un mouvement qui poussent à y rentrer et à s'y fondre. Dans la masse des corps en quête de satisfactions diverses, je me faufile et me fraie un chemin...

27/07/2024

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Archive du jour : Istanbul, le 25 juin 2014.

Où que le regard se porte, l’horizon est bouché par des murs usés par le temps, souillés par les Hommes. Les craquelures s’étirent et rongent la ville. Les bêtes noires aux longues dents rôdent dans la rue. Plusieurs jours se sont écoulés depuis la dernière apparition de la Tour. Les murs m'étouffent. Si seulement ils pouvaient s'effondrer enfin, plutôt que de me hurler leur silence à la gu**le.
« Nous sommes en toi... »
« Où que tu soies, où que tu fuies, nous serons là ».
Des murs autour de moi, des murs dans ma tête, des murs gris, bétonnés, métallisés. Des murs gigantesques, des murs rampants et autoritaires, rapaces et jaloux. Des murs que l'on ferait joyeusement sauter à la dynamite, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un tas fumant de ruines et gravats.
(extrait retravaillé de Necropolis, une nouvelle par Grégory Dziedzic publiée en 1998 dans le journal de l'Ecole de journalisme de Toulouse)

25/07/2024

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Archive du jour : Lagos (Nigeria), le 23 mai 2013.

22/07/2024

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Archive du jour : Istanbul, le 20 mai 2011.

17/07/2024

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Archive du jour : Istanbul, le 20 mai 2011.

Une partie de moi ne s'intéresse à la réalité que comme matière première photographique servant à construire des fictions ou accéder à des images et des associations ancrées dans mon inconscient.
Ici, une certaine image de la féminité (la beauté blessée). Une trame narrative classique mettant en scène une jeune femme menacée par une femme plus âgée qui la jalouse. Des lumières percent le haut de l'image telles une guirlande festive tendue au dessus de la jeune mariée qui rêve d'un ailleurs le soir même de sa noce et que sa marâtre observe de loin pour qu'elle ne s'enfuie pas.
Il manque un personnage dans cette histoire. Et ce personnage c'est toi, c'est moi, c'est l'observateur qui se prend d'affection pour l'héroïne et se fantasme en sauveur de princesse en détresse.
Mais il n'y a pas de résolution en vue car l'instant est figé à jamais dans sa tragique beauté photographique.

16/07/2024

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Archive du jour : Lagos (Nigeria), le 19 mai 2013.

Lagos fait incontestablement partie des villes qui m'ont le plus impressionné. Avec ses 15 millions d'habitants dans une ville qui en compte 223 millions, elle invite à l'humilité.
C'est le troisième jour d'une mission de collecte photographique qui doit durer une semaine et que j'ai hésité à accepter en raison des risques de sécurité. Mais ce n'est pas tous les jours que l'on a l'occasion d'aller à Lagos et j'en prends plein les mirettes.
En ce dimanche 19 mai 2013, c'est relâche, et je décide de m'aventurer à pied hors de mon hôtel sur la presqu'île d'Ikoyi. Ai-je marché au hasard (c'est un quartier assez privilégié)? Ai-je lu un prospectus dans l'hôtel ? Je ne me souviens plus vraiment mais dans tous les cas il ne s'agissait pas d'un shooting planifié par notre équipe locale.
Au bout d'une demi-heure de marche, je débarque dans le Jazzhole, un lieu intriguant mi-librairie, mi-salle de jazz. C'est un paradis pour les amateurs de vinyles rares, de livres anciens et de soirées musicales intimistes, comme celle à laquelle je m'apprête à assister...

14/07/2024

Hier soir, une foule nombreuse a convergé vers les abords du Pont Neuf et du Cours Dillon, dans le quartier Saint-Cyprien, afin d'assister au feu d'artifice tiré depuis les berges de la Garonne à l'occasion des célébrations anticipées de la Fête nationale. Reportage complet disponible sur PixPalace ainsi qu'auprès des agences filaires AFP, Reuter et DPA.
HL_Occitanie

13/07/2024

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Archive du jour : Istanbul, le 22 juin 2014.

Il existe une cassure entre mon moi public - ma bouche charnue et affirmée qui aime prendre l'initiative et donner des leçons à ceux qui ne l'ont pas demandé - et mon moi intérieur, yeux inquiets, regard apeuré qui cherche désespérément la bienveillance et la validation de l'autre comme un enfant qui n'aurait pas grandi.
Un peu à la façon cubiste, mais surtout de manière totalement fortuite, j'ai fait cohabiter les deux visages issus de cette cassure en un seul dans cette photo prise le 22 juin 2014 dans les toilettes d'un bar de Beyoglu pendant le mariage de Roger et Oznur.
Sauf exception (il y en a eu), l'exercice de l'autoportrait n'est pas pour moi le fruit d'une démarche délibérée. C'est le résultat d'une rencontre entre moi, une surface réfléchissante et mon appareil photo.
Il y a un lourd passif entre les photographes et les miroirs. Le photographe s'efforçant en général à rester *derrière* l'objectif, cette intrusion de son soi dans le cadre du viseur est source de surprise, de mauvaise humeur et de contorsions obligatoires. Que celui qui n'a jamais maudit un miroir d'angle dans une salle de bain pendant un shooting immobilier me jette la première pierre. Comme pour conjurer la bête, pour le fun et pour garder une trace visuelle de mon passage dans cet enchaînement à la fois absurde et délicieux d'événements qu'est l'existence humaine, je (tu, il,... tout le monde fait ça) me pose parfois deux minutes pour prendre une photo de moi dans le miroir.
Au début, l'exercice de l'autoportrait me semblait totalement hors limite car d'une vanité et d'une prétention risibles. La vérité, c'est que je ne voulais pas être confronté à la cassure...

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