Jessica Dalpé

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Jessica Dalpé

La beauté comme une prière

14/12/2023

La fin d’un chapitre

Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie prise.

Jusque-là, quand le cœur n’y était plus, ma vie s’était toujours réalignée de façon fluide.

Pas cette fois.

J’essayais de vendre ma boutique depuis des mois.

Des mois de montagnes russes.

Le propriétaire est décédé juste avant que je renouvelle le bail.

Une acheteuse avec qui je discutais depuis plusieurs semaines s’est désistée.

L’immeuble a été mis en vente, et une offre acceptée avant que mon nouveau bail soit signé.

J’ai attendu, impuissante et angoissée, que la vente soit finalisée.

Les semaines sont devenues des mois.

J’ai vécu, pour la première fois, cette terrible sensation d’être devenue prisonnière de mon projet.

J’avais ouvert la boutique dans un désir d’exprimer ma créativité et d’offrir aux gens de petits moments de bonheur.

Pendant trois ans, cette boutique m’a appris et apporté tant de
choses.

Entretemps, j’ai rencontré l’homme avec qui je voulais fonder une famille.

J’ai aussi découvert que ce que j’aimais le plus des plantes, c’était de les aménager dans un lieu. Et qu’on pouvait même en
faire un métier.

C’est comme ça que je suis devenue paysagiste d’intérieur : je décore les maisons, les commerces et les bureaux avec des plantes.

C’est ma nouvelle façon, en harmonie avec ma nouvelle vie, d’offrir de petits moments de bonheur.

D'ailleurs, je viens tout juste de lancer mon site Web dont je suis très fière : www.natureinterieure.ca

Et la boutique?

Au moment où j’ai finalement lâché prise du résultat, les astres se sont alignés.

La boutique avait finalement encore une chose à m’apprendre : toujours garder confiance.

Je ne le savais pas à l’époque, mais j’ai attendu tous ces mois pour la personne parfaite. Elle s’appelle Susana. Allez la voir,
vous verrez pourquoi.

Photo : Bianca Des Jardins Photography

23/05/2023

J’ai fait toutes les erreurs😅

Une semaine avant l’ouverture, je passe ma première commande.

Je vais devoir être stratégique si je ne veux pas surcharger mon petit espace de 250 pieds carrés.

Une douzaine de plantes de taille moyenne me semble comme un
bon début.

Le livreur arrive de Montréal.

Il commence par sortir les gros arbres de son camion.

Il doit être en train de libérer le passage.

– Signez ici s’il vous plaît madame.

– Un instant… ces arbres ne sont pas pour moi, j’ai commandé une douzaine de plantes de 14 pouces.

Il vérifie son bordereau.

– C’est marqué 12 arbres pour le Fleurs & Smoothies.

Je suis perplexe.

– Madame, vous savez, les tailles dans le catalogue, c’est pas la hauteur des plantes, c’est la largeur du pot.

Ah.

Ça se devine comment, ça?

Monsieur, les arbres devront malheureusement rebrousser chemin.

Désolée, je suis nouvelle.

J’ai beau m’entourer, me trouver des mentors, solliciter les conseils de personnes qui sont déjà passées par là, je vais faire plein de gaffes comme celle-ci avant d’être fonctionnelle.

C’est ça, être entrepreneur.

Bon retour à Montréal – on se voit demain avec ma nouvelle commande.✌️

***
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26/04/2023

Le premier pas qui a changé ma vie 🦋

Je n’avais plus d’argent.

Je ne connaissais à peu près rien aux plantes.

Je n’avais rien fait de concret depuis trois ans.

Mais en voyant ce petit local à louer, j’ai eu une vision.

Et j’ai décidé de faire un premier pas, ce premier pas de rien du tout qui finit par changer ta vie.

J’ai appelé le numéro sur la pancarte.

Ron, le propriétaire, me fait visiter.

Ça clique avec lui.

Je le vois comme un signe.

Je lance un appel aux conseils dans le groupe Les femmes de tête.

Je parle avec trois fleuristes, dont Virginie Levac du Maison Forêt à Val-David.

Combien faut-il en inventaire pour commencer?

10 000 $.

Je l’emprunte à mon oncle.

Je négocie le loyer et je signe le bail.

La confiance règne avec Ron, donc je ne pense pas à consulter un notaire.

J’allais le regretter, mais c’est une autre histoire.

Et puis je n’avais pas pensé aux coûts d’aménagement.

Même en achetant usagé, en faisant le plus de travaux moi-même et en échangeant des services d’ébénisterie contre des smoothies, j’en avais pour un autre 10 000 $.

Tout arrivait par surprise.

Mais devant chaque obstacle émergeait un allié, une solution, une ressource insoupçonnée.

J’ai découvert que je n’avais pas besoin de voir loin en avant, comme quand on conduit la nuit, les phares n’éclairant pas la destination mais que les quelques mètres devant la voiture.

En étant détachée du résultat, je pouvais suivre ma joie dans la confiance.

Ce qui, au fond de moi, était tout ce que je voulais vraiment.

***
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12/04/2023

D’une cabane dans le bois à la rue Principale : mon histoire d’amour avec Sutton

Certains partent vivre dans le fond du bois.

D’autres vont à Vipassana ou Compostelle.

On a tous un jour, on dirait, cette envie de déconnecter du monde extérieur et d’aller à la rencontre de nous-même.

Pendant trois années de ma vie, c’était mon seul désir.

Trois années sans travail ni chum, pendant lesquelles je me suis retrouvée, moi aussi, dans le fond du bois – une cabane au Tournant du cœur, un centre de ressourcement à Sutton.

En route, sur le chemin Scenic, réputé pour ses beaux paysages, j’ai eu un coup de cœur.

Un jour, je me suis dit, j’aimerais habiter ici.

***

Dans mon désir de tout lâcher, j’étais devenue allergique à la performance.

Je pensais me libérer de mes conditionnements, mais en réalité, j’y réagissais.

J’avais peur de me perdre dans l’action.

J’avais envie d’aider d’autres femmes dans leur cheminement, mais la peur m’empêchait de passer à l’action.

En voulant embrasser ma féminité, j’avais renié le masculin en moi.

C’est peut-être pourquoi j’ai été attirée, à l’époque, par un homme qui était à fond dans l’action.

La relation avec lui m’a aidée à me réconcilier avec cette partie de moi.

J’ai appris à entreprendre sans me perdre.

J’ai découvert la joie d’avancer dans l’inconnu, de prendre le risque de m’affirmer dans le monde.

J’ai lancé mon cours en ligne sur la féminité.

Et j’ai réalisé mon rêve de vivre à la campagne en déménageant à Sutton.

***

En me promenant dans le village un jour, j’ai aperçu une pancarte
«À louer» sur la rue Principale.

C’était peut-être le temps de réaliser un autre vieux rêve…

Trois mois plus t**d, ce petit hexagone attenant au bar du village allait devenir le Fleurs & Smoothies.

***
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28/03/2023

Comment j’ai appris à respecter mon rythme

« Soit tu t’arrêtes, soit la vie va t’obliger à arrêter. »

Ça m’a pris des années pour me l’avouer.

Des années à vivre le rêve de quelqu’un d’autre – de ma famille, de la société.

Un jour, je me suis retrouvée dans une marche méditative guidée au Spa Eastman. Je me suis rendue compte que ça ne m’arrivait jamais d’être calme comme ça.

J’étais tout le temps anxieuse.

Souvent, le soir, je pleurais. Pour rien.

J’avais l’impression d’être un extra-terrestre. Mes amis commençaient à avoir des enfants, ils avaient l’air heureux. Cou’ donc, est-ce que je suis la seule à ne pas bien aller?

Un jour ma psychologue m’a dit : « Travailler à ton compte comme tu le fais, c’est pire que d’avoir un boss! »

J’avais travaillé dans le magasin de ma famille parce que j’avais besoin de sécurité.

Je l’ai quitté parce que j’avais besoin de liberté.

Maintenant, j’avais besoin de ralentir, faire le vide et découvrir qui j’étais.

Je me suis débarrassée de tous mes biens matériels, en commençant par mes parts du quadruplex que j’avais construit avec un ex.

Pour la première fois de ma vie, j’avais une petite réserve d’argent – 60 000 $ – qui me permettrait de vivre sans comptes à rendre à personne. Totalement libre.

J’ai reconnecté avec mes passions d’enfance : le chant, la danse, la peinture.

Je me suis mise à faire du yoga et à lire Eckhart Tolle tous les jours.

J’ai découvert une communauté de gens qui vivaient différemment. Des gens qui dansaient sans alcool, qui osaient ressentir et exprimer pleinement leurs émotions, qui remettaient en question leurs conditionnements.

Pour la première fois de ma vie, je sentais que je pouvais être moi-même.

Je ne fuyais plus cette voix à l’intérieur de moi.

Je ne courais plus pour être ailleurs.

Je naviguais dans la vie un peu plus comme j’avais marché, quelques années plus tôt, dans le bois du Spa Eastman.

À mon rythme.

***
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21/03/2023

Qu’est-ce qui te brise le cœur?

J’adore cette question, car elle nous pointe vers ce qui nourrit notre âme.

Ce qui m’a toujours brisé le cœur, moi, c’est de ne pas être vraie envers moi-même. C’est l’incohérence entre ce qui résonne au fond de moi et ce qui est manifesté.

J’ai toujours été touchée par l’expression de sa vérité, de son essence, de sa beauté intérieure.

Je me souviens d’une fille à l’école qui ne semblait pas particulièrement bien dans sa peau. J’avais eu une vision de comment elle pouvait s’arranger et s’habiller pour refléter la personne qu’elle était au fond d’elle.

À 25 ans, c’est devenu mon métier.

Pendant quatre ans, j’ai habillé des avocates, des médecins, des femmes d’affaires.

Je voulais les aider à reconnaître et à exprimer leur beauté.

Avec le temps, j’ai réalisé que j’avais beau changer leur garde-robe, leurs insécurités demeuraient.

Ce que je voulais véritablement, c’était de les aider à s’aimer et à se connecter à elles-mêmes.

C’est ce que je voulais pour moi-même.

C’est ce qui me mènera, quelques années plus t**d, à ouvrir une boutique de fleurs.

* * *
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14/03/2023

Le rêve du Fleurs & Smoothies est né dans les rayons de l’Aubainerie.

C’est le magasin de ma famille.

Ma grande passion quand j’étais petite, c’était de jouer à la boutique.

J’étais la fille qui est toujours en train de vendre quelque chose sur le trottoir.

Quand j’y pense, mon choix d’étudier en commercialisation de la mode était écrit dans le ciel.

Le commerce de détail, les vêtements : c’est tout ce que je connaissais.

Tout me destinait à travailler dans l’entreprise familiale.

À l’époque, je n’étais pas assez à l’écoute de moi-même pour choisir autre chose que la voie toute tracée.

À 16 ans, j’étais caissière.

À 21 ans, j’étais acheteuse.

C’est là que j’ai découvert que j’étais incapable de travailler pour quelqu’un d’autre, même si c’était mon grand-père.

À 25 ans, je me suis lancée à mon compte, comme styliste.

Tous ceux qui ont un jour quitté l’entreprise de leur famille me comprendront: c’est la chose la plus difficile que j’avais faite de ma vie.

Si je n’avais pas été accompagnée, je ne sais pas si je l’aurais osé.

Mais cette petite fille qui jouait à la boutique avait encore envie.

J’avais juste d’autres choses à vivre avant.

* * *
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Pour lire la première partie: https://cutt.ly/j86OQbK

10/03/2023

Comment je suis devenue fleuriste 🌷

Je fréquentais un architecte. J’avais 26 ans.

La première fois qu’il vient chez moi, il me demande comment ça se fait que je n’ai aucune plante dans mon appartement. Lui rêvait d’ouvrir un cabinet avec une boutique de plantes à l’étage.

Drôle de projet.

D’accord, allons acheter une plante chez le fleuriste de la rue Laurier.

Ma première plante.

Elle s’avère compliquée à entretenir et meurt quelques semaines plus t**d, environ en même temps que la relation avec mon architecte.

J’étais en sabbatique à l’époque. Je passais mes journées à lire Un cours en miracles et à faire du yoga kundalini. Ma mère s’inquiétait. «Jessica, ouverture au ciel, racines au sol!»

D’accord, retournons chez le fleuriste.

D’ailleurs, j’y avais pris goût, aux plantes. J’aimais en prendre soin. En peu de temps, je suis devenue une régulière des boutiques de fleurs.

J’ai éventuellement découvert la boutique de Tamey, cette fleuriste chinoise bien connue de la rue Bernard.

Quand je ne filais pas, j’allais m’acheter un bouquet chez Tamey, puis un smoothie à la Panthère Verte. Ça me remontait le moral.

Un soir, rêvant d’être ailleurs dans ma vie, j’ai demandé à Tamey s’il était facile de s’ouvrir une boutique de fleurs.

«Yes, yes, really easy».

Je me suis mise à imaginer un lieu réunissant mes nouveaux petits plaisirs. Ce serait un café-boutique. Il s’appellerait Fleurs & Smoothies.

* * *
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04/10/2022

Ma boutique de plantes fleurs et Smoothies est à vendre ✨

Il y a trois ans, je réalisais un rêve que je caressais depuis toujours : ouvrir une boutique de plantes, fleurs et smoothies.

J’ai adoré vous recevoir dans mon petit jardin botanique au cœur du village de Sutton pendant ces trois merveilleuses années.

J’ai aujourd’hui un nouveau rêve, celui de devenir maman. C’est pourquoi le temps est venu pour moi de permettre à d’autres de poursuivre cette belle aventure. D’amener encore plus loin cette boutique florissante au grand potentiel tout en y mettant leur propre couleur.

Les personnes intéressées sont invitées à une rencontre d’information. Voici les choix :

-Mardi 4 octobre en virtuel sur Zoom.
-Mercredi 5 octobre à 17h30 à la boutique.
-Samedi 8 octobre à 18h15 à la boutique.

Merci de confirmer votre présence au 514 895-2234 ou à [email protected].

Pour toutes questions, écrivez-moi 😃

J'ai hâte de vous rencontrer !

Jessica

24/05/2021

Petit rappel pour notre bien-être ☺️

Address

Website

http://jessicadalpe.com/

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D’une cabane dans le bois à la rue Principale : mon histoire d’amour avec Sutton Certains partent vivre dans le fond du bois. D’autres vont à Vipassana ou Compostelle. On a tous un jour, on dirait, cette envie de déconnecter du monde extérieur et d’aller à la rencontre de nous-même. Pendant trois années de ma vie, c’était mon seul désir. Trois années sans travail ni chum, pendant lesquelles je me suis retrouvée, moi aussi, dans le fond du bois – une cabane au Tournant du cœur, un centre de ressourcement à Sutton. En route, sur le chemin Scenic, réputé pour ses beaux paysages, j’ai eu un coup de cœur. Un jour, je me suis dit, j’aimerais habiter ici. *** Dans mon désir de tout lâcher, j’étais devenue allergique à la performance. Je pensais me libérer de mes conditionnements, mais en réalité, j’y réagissais. J’avais peur de me perdre dans l’action. J’avais envie d’aider d’autres femmes dans leur cheminement, mais la peur m’empêchait de passer à l’action. En voulant embrasser ma féminité, j’avais renié le masculin en moi. C’est peut-être pourquoi j’ai été attirée, à l’époque, par un homme qui était à fond dans l’action. La relation avec lui m’a aidée à me réconcilier avec cette partie de moi. J’ai appris à entreprendre sans me perdre. J’ai découvert la joie d’avancer dans l’inconnu, de prendre le risque de m’affirmer dans le monde. J’ai lancé mon cours en ligne sur la féminité. Et j’ai réalisé mon rêve de vivre à la campagne en déménageant à Sutton. *** En me promenant dans le village un jour, j’ai aperçu une pancarte «À louer» sur la rue Principale. C’était peut-être le temps de réaliser un autre vieux rêve… Trois mois plus tard, ce petit hexagone attenant au bar du village allait devenir le Fleurs & Smoothies. *** J’aimerais vous raconter toute mon histoire. Pour ne pas manquer la suite, vous pouvez vous inscrire ici