29/08/2023
Dormir pendant un utra, c'est la question qu'on me pose le plus. Les coureurs qui préparent leur premier ultra m'interrogent pour avoir des astuces ou des méthodes et les autres, sportifs ou non, sont juste curieux ! Alors que LL'infernal Trail des Vosges'infernal Trail des Vosges édition 2023 s'approche à grands pas, voici mes réflexions sur le sujet.
Les départs de l'IT200, de l'IT130 et de l'IT100 sont à minuit, ce qui assure de passer au moins une nuit et demi, et au plus trois nuits dehors. Ma recommandation principale est de dormir vraiment bien toute la semaine précédent la course, afin de démarrer avec un capital sommeil à 100%.
La première nuit passe toute seule. L'excitation du départ et le fait qu'on est généralement avec d'autres coureurs permet de rester réveillé assez facilement.
La seconde nuit est un peu plus compliquée, car la nuit blanche précédente se fait sentir. Les coureurs sont aussi dispersés sur la distance et je me trouve souvent seule sur de longues portions de sentier. S'il est probable qu'il y aura toute ou partie d'une troisième nuit, il est vraiment utile de gérer intelligemment la seconde nuit, c'est à dire de dormir au moins quelques micro-siestes.
Si la météo est belle, je peux dormir 5 à 10 minutes directement sur le bord du sentier. Quand je sens que mes yeux se ferment tous seuls, je m'allonge avec la tête dans la direction que je dois prendre au réveil (la tête vers la ligne d'arrivée). Comme je m'endors toujours dans les montées, je sais aussi que je dois repartir vers le haut. Dormir sur le sentier quand il fait beau est facile et fonctionne très bien pour moi.
Si la météo est moche, c'est plus compliqué. Il m'est déjà arrivé de dormir 5 minutes assise sur le sentier contre un rocher, sous une pluie fine... parce qu'il le fallait absolument. Trouver un abri, trouver un endroit sec pour m'allonger n'est pas toujours facile. Dormir dans un ravito ou une base de vie est le choix souvent fait par d'autres coureurs mais l'énergie dans mon corps et dans la base de vie (avec les arrivées et départs des autres coureurs) m'empêche généralement de m'endormir. Une vingtaine de minutes allongée pour un massage récupé' par un kiné, avec les yeux fermés, permet quand même de reposer un peu mon cerveau. Dernière solution (qui peut être utile aussi quand il fait beau) trouver un compagnon de route pour passer tout ou partie de la nuit : être avec quelqu'un pour papoter permet de garder le cerveau éveillé et le manque de sommeil moins pénible.
Si la troisième nuit est une réalité, il devient généralement nécessaire de dormir vraiment, au moins une demi-heure pendant la seconde ou la troisième nuit. Certains coureurs dorment deux heures d'affilée (en base de vie). A chacun de voir ce qui lui est utile.
Enfin, lorsque l'on passe la ligne d'arrivée, l'adrénaline redescend et le corps se relâche. ***Il est important de ne pas prendre le volant sans s'être reposé***
L'organisation de l'Infernal prevoit des do**hes et un (petit) dortoir pour que les coureurs arrivant du 200, du 130 ou du 100 qui n'ont pas de chauffeur puissent dormir (propres) une paire d'heures avant de prendre le volant. Vous pouvez aussi prévoir une couverture et un oreiller pour dormir un peu dans votre voiture avant de repartir. Prévoir aussi une serviette, un savon et une tenue de rechange pour dormir après une do**he rapide, que ce soit dans la voiture ou dans le dortoir de l'Infernal.
(Attention : le dortoir de l'Infernal n'est pas une solution d'hébergement !)
Belle course à toutes et à tous !
Crédit photo AAnthony Pouille/ Repos pendant la quatrième nuit de Vosges 320.