14/04/2023
+ L’HYPERSENSIBILITÉ ÉMOTIONNELLE
« Je suis douée d’une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire » comme le disait Flaubert.
Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres, et c’est mon cas. J’éprouve chaque émotion avec une grande intensité tout en me demandant à chaque fois ce qui cloche chez moi. Je n’ai pas de juste milieu, tout est blanc ou tout est noir, exaltation de l’extase, ou profond désespoir.
On me dit souvent que je suis « trop » ; trop émotive, trop sensible, trop à fleur de peau.
Passionnée et extravertie, je puise ma force dans la compagnie d’autrui.
Je m’attache rapidement, même si j’essaie de me convaincre du contraire. Même si je tente de convaincre que j’ai un cœur de pierre.
Je ne désaime pas. Je n’arrête jamais d’aimer, chaque personne entrée dans ma vie y gardera toujours une place privilégiée car les séparations et les fins me sont impossibles à surmonter, même si en grandissant, j’ai appris à accepter, à me résigner.
Je vis ma vie avec beaucoup de tendresse, de mélancolie, et surtout de nostalgie. Ma vie d’avant me manque toujours, même si j’essaie de vivre au jour le jour, même si j’essaie toujours de profiter de l’instant.
Mon intuition me permet d’évaluer les gens, et les situations rapidement. J’arrive souvent à sentir quand quelque chose est sur le point de se passer, et je perçois les intentions cachées ainsi que chacun des sentiments inavoués.
Ma tête est souvent saturée de mots, d’images, de métaphores, de visualisations de fantaisie, de rêves. Enfant, je vivais dans un monde imaginaire. J’étais solitaire ; il suffisait de me poser dans un coin, juste là, juste comme ca, avec n’importe quoi, et pendant des heures, on ne m’entendait pas. Enfin, c’est ce que répétait ma mère.
J’ai toujours besoin de comprendre, de repousser mes horizons, d’analyser mes pensées et celles des autres, d’apprendre. Je suis constamment assailli d’un flot d’idées, ce qui me donne souvent la sensation d’être submergée.
Je parle vite, souvent trop (vite), au point qu’on me demande toujours de me répéter. Mais c’est parce que quand je suis séduite par une idée, je ne réfléchis jamais avant de parler.
J’éprouve une angoisse existentielle qui se manifeste sous la forme d’une urgence inavouée. Un besoin constant d’aller de l’avant. Une sensation lancinante que le temps presse. Qu’il n’est pas à perdre. C’est cette même angoisse qui me pousse aussi à apprendre, à progresser, et à avancer sur le chemin que j’ai décidé de tracer, mais elle peut aussi, souvent, me paralyser.
Bref, en d’autres termes, je suis une hypersensible émotionnelle.