On doit la rénovation miraculeuse du château abandonné "l'Ardoisière" à Jodoigne à Viviane et André Vossen de Saint-Rémy Geest. Ce qui était encore un refuge pour squatteurs il y a 3 ans s'est aujourd'hui métamorphosé en un lieu prestigieux pour événements, séminaires et réceptions, offrant 17 chambres de tout confort. Situé stratégiquement à une demi-heure de Bruxelles, proche de Louvain, le Chât
eau de l'Ardoisière est le nouveau lieu de référence pour les événements privés ou professionnels. L'origine du nom "L'Ardoisière" est évoquée dans l'entrée de la métairie : on y trouve une pierre héraldique datant de 1737 provenant de la maison que Mathias-Albert Vleminckx possédait à Jodoigne. Mathias-Albert Vleminckx reçu un octroi en 1715 pour exploiter une carrière d'Ardoises, c'est donc à lui que nous devons le nom de l'Ardoisière. A la fin du XVIII siècle le domaine devint la propriété de la famille Goes, notaire à Jodoigne qui fit construire deux moulins sur les bords de la Gette. Au XIX siècle par mariage l'Ardoisière échu à la famille Charlot. Le notaire Zénon Charlot fit transformer le domaine en Château de plaisance à partir de 1885. Son fils Ferdinand dit Fernand continua son oeuvre et donna au Château de l'Ardoisière son apparence actuelle. Le Château devint la propriété de la Province du Brabant au début des années 60. Dans les années 80, ne correspondant plus aux normes le château était devenu internat avec salles de classes - il fût abandonné. Le château, sa métairie et son parc environnant était à l'abandon depuis près de 15 ans, son propriétaire, la Province du Brabant wallon, cherchant en vain un acheteur. La famille Vossen, active dans la commercialisation de meubles, luminaires et accessoires design se lancent dans l'aventure de la rénovation du monument appelé par certains: le "Château de la Mérule" tant il avait souffert notamment de ce fameux champignon. Tout au long de la rénovation, c'est avec grand soin que le caractère historique du lieu et son authenticité sont préservés. Les voûtes de la métairie ont ainsi été conservées ainsi que son toit, encore en bon état, aujourd'hui à nouveau recouvert de belles tuiles en ardoise naturelle. Dans le château même, tout ce qui peut être sauvé l'est : les murs extérieurs, l'escalier en chêne du début du 20ème siècle, les carrelages au sol, ... A l'extérieur, l'étang de 30a quasi vide retrouve son état d'origine et le parc est réaménagé. Certains arbres doivent être coupés tandis que d'autres comme les majestueux platanes sont maintenus. A l'intérieur, l'aménagement prend des accents de modernité. L'ancien et le nouveau s'assemblent harmonieusement, avec une touche design très contemporaine. La rénovation de l'Ardoisière est une véritable affaire de famille, avec un projet architectural aux mains du bureau Kyo-co et ses architectes Joan Vossen et Stéphane Lebrun, l'éclairage et les luminaires provenant de White-Design et une exploitation des lieux assurée par Corinne Vossen. André et Viviane Vossen n'en sont pas à leur coup d'essai. Grâce à eux, le "Château Ad Francos" dans le Bordelais, également à l'abandon, a retrouvé un second souffle après une ambitieuse rénovation. Le couple a même fait appel à des historiens et découvre notamment d'impressionnantes galeries souterraines. Le «gourou du vin», Michel Rolland, dont la famille issue de la région occupa pendant plus de deux siècles le château, est appelé à la rescousse pour assembler "Château Ad Francos", "Château Le Priolat" et "Château Ad Rosam", les grands vins issus des vignes plantées sur le flanc sud du château. C'est ainsi que des liens privilégiés se tissent entre la famille Vossen et le célèbre oenologue français. Les deux lieux sont aujourd'hui liés - le Château de l'Ardoisière devenant le sanctuaire de "Ad Francos" en Belgique. En effet la société du Château de l'Ardoisière assure la distribution des produits élaborés au Château Ad Francos pour la Belgique, la Hollande et le Luxembourg.