07/12/2024
🚨COUP DE POIGNARD !!!🚨🚨🚨
💥Ursula von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, VIENT DE SIGNER L'ACCORD UE-Mercosur.
💥Scandale! Un coup de poignard pour les agricultrices et agriculteurs de France, d'Europe ET d'Amérique du Sud.
Alors que notre Porte-Parole régional ainsi que 4 autres paysannes et paysans sont TOUJOURS en garde-à vue suite à notre action coup de poing, hier, à Paris.
200 paysannes et paysans ont en effet bloqué, hier, la tenue d'un fastueux diner entre traders agricoles, en ouverture de la 64ème bourse européenne du commerce de grains !
Autrement dit, avoir voulu récupérer une partie de notre blé !
Depuis novembre, c'est bien l'action d'hier de la Confédération paysanne au Grand Palais, au cœur du pouvoir économique et financier, qui a connu la plus grande répression des forces de l'ordre.
Deux poids, deux mesures ! Mais pourquoi ?
Parce que nos actions dérangent, elles ciblent les vrais problèmes. Ce n'est pas en murant l'OFB, l'Inrae, ou l'Anses, avec la bienveillance du pouvoir en place, que nous obtiendrons des changements structurels pour les agricultrices et agriculteurs. Ce n'est pas en cassant le thermomètre que la fièvre redescendra !
Déjà en février, seule la Confédération paysanne avait poursuivi les actions suite aux annonces d'Attal le 1er février. Les forces de l'ordre avaient alors chargé les points de blocage des centrales d'achat et autoroutes que tenaient la Confédération paysanne.
A la Confédération paysanne, nous nous attaquons aux racines du problème : les accords de libre-échange qui délocalisent notre agriculture, la spéculation et la concentration des acteurs de l'agrobusiness qui se gavent sur le dos du travail paysan.
C'est cela qui est réprimé, la possibilité transformatrice pour un autre système agricole, un autre commerce international, qui protège le revenu paysan, la santé, la planète et permette une alimentation de qualité pour toutes et tous.
On ne veut pas de mesurettes qui ne résolvent rien à long terme.
On ne veut pas des néonicotinoïdes qui bousillent notre santé et notre biodiversité.
Le salaire minimum au Brésil est de 1,09 € / heure ! Qui veut travailler à ce prix là, chez nous ? Nous, non !
Même avec tous les produits phytosanitaires possibles et imaginables, on ne sera jamais compétitifs face au poulet ou au bœuf brésiliens, produits par des ouvriers agricoles sous payés, dans des fermes usines, qui engraissent des géants de l'agro-business, là-bas aussi !
Le MERCOSUR, on n'en veut pas ! Ni "en l'état", ni "avec les même normes", ni d'aucune façon ! C'est NON !!!
Nous exigeons la libération immédiate de nos 5 camarades.
Nous exigeons une levée de boucliers de l'ensemble des dirigeants français, et en premier lieu le Président Emmanuel Macron, contre ce coup de poignard dans le dos de notre agriculture et de la démocratie.
Nous exigeons la mise en place d'un grand débat agricole dans notre pays.
40 ans de crise agricole, ce n'est plus une crise mais un système et nous devons en changer.