05/09/2022
Montpellier, 1999.
Pendant que Britney était numéro 1 au hit-parade pour la 18e semaine consécutive, que la Lituanienne Edita Pucinskaitė obtenait la médaille d’or de cyclisme sur route, et que le monde se préparait de diverses façons à accueillir le 21e siècle, nous rentrions au CP et faisions alors la connaissance de ce que seront nos deux camarades pour les prochaines décennies.
C’est cette année-là, que nous prenions connaissance des théories Trotskystes et Marxistes et que nous passions des heures à débattre toutes les trois à ce sujet.
Nous appelions les puissants les « parasites », ces êtres qui évoluent au dépens du reste de la société.
« Allez jouer dehors, il fait beau ! » nous répétaient sans cesse nos parents, nos instituteurs.
Mais nous, tout ce dont on rêvait, c’était de l’abolition du capitalisme.
Alors on passait des heures dans notre QG, une cabane faite de bric et de broc, qu’on appelait « le Palace » et qui s’est rapidement transformé en « Parasite Palace ».
On s’est jurées de créer un lieu, « un jour, quand on sera grande » qui porterait ce nom.