19/06/2024
A mon ami musicien, Richard Zoonekindt
Richard, mon ami,
Je sortais d’un groupe jazz où j’étais bassiste. Mon désir de faire du rock et du blues m’a fait postuler chez les Jaguars qui devinrent si réputés. Je dépose alors la basse puisque tu étais déjà le bassiste du groupe ; Albert - le soliste - m’avait alors proposé la guitare rythmique.
Merci Richard de m’avoir permis d’apprendre la guitare et de parfaire l’harmonisation que j’apprenais alors au Conservatoire.
Ton look était très représentatif des années 60-70. Chouette prestance…
Nous arrivons dans la Capitale !
Nous avons été les seuls à être sélectionnés pour la scène de l’Olympia de Paris, deux ans de suite, respectivement en première partie de Jerry Lee Lewis puis l’année suivante, celle de Claude Ciari et les Champions. Le spectacle s’appelait « La guitare d’or ».
Un moment inoubliable où, côte à côte, nous étions sur la scène du célèbre music-hall, présentés par Jacques Martin, accompagnateurs du chanteur Frank Ellis.
J’ai téléphoné dernièrement au secrétariat de l’Olympia pour obtenir des photos (parues alors dans « Ciné-Revue ») de notre passage. Malheureusement, tout a brûlé avec l’ancien établissement, dixit la secrétaire…
Je garde espoir en nos Dunkerquois dont certains étaient présents pour nous soutenir. Je me souviens combien ils hurlaient dans la salle.
Un moment aussi inoubliable lorsque, au célèbre Golf Drouot, Maud Linder - la fille de Max Linder – profite de notre passage pour venir nous proposer de revisiter et « dynamiser » l’une des musiques de son père- cinéaste.
Techniquement, nous étions à une période où il était compliqué d’amplifier une basse dont les fréquences n’étaient pas souvent amies avec le matériel de l’époque.
Ayant quelques connaissances en sono, j’entreprenais alors de te construire un baffle très (trop !) imposant avec un haut-parleur de 46 cm de diamètre que nous avions trouvé avec Roland, à Calais. Ton ampli idéal fut alors un Geloso, fragile mais excellent !...
Tu m’époustouflais avec ton solo de « Nivram »…
Nous n’aurons pas eu l’occasion de nous revoir avant ton grand départ. J’en suis triste.
C’est pour cela que je t’envoie ces souvenirs précieux.
Nous avions convenu d’un plan, avec Eliane, mais la traumatologie m’a rejoint, retardant de ce fait notre rencontre.
Je t’embrasse. Didier