O KAWBE, Les saveurs nègres

28/05/2024

09/04/2022

O KAWBĖ (AU CARBET) …

Nom évocateur de choses multiples.

Un carbet est une construction primitive constituée d’une couverture et ne comportant pas de parois, habitation caraïbe typique, dont la tradition s’est maintenue en terre de Guadeloupe.

Sous le carbet s’organise et prospère la vie…

Deux cours d’eau portent ce nom : le Grand Carbet, dont l’embouchure est à Capesterre Belle Eau, célèbre pour ses chutes, et le Petit Carbet qui traverse la commune de Trois-Rivières dans un environnement exceptionnellement riche en vestiges caraïbes (roches gravées), rivière née des contreforts de la Soufrière, et qui s’éteint à l’embouchure des Galets (nous disons, nous autres Galettes), après passage par ineffable tobogan de La Coulisse.

Une section de la commune porte le nom de CARBET, la petite communauté d’hommes et de femmes qui l’habitait, passait dans le temps, pour spécialement rétive à toute forme d’intrusion culturelle, on disait d’elle : "sé moun anba sikri", expression difficilement traductible, désignant sans aucun doute des individus hermétiquement fermés à la prétendue civilisation blanche.

C’est en ce lieu, espace de résistance, que naquit, il y a longtemps, l’animateur du projet O KAWBE… Un nèg anba sikri, en somme !

Allons donc au CARBET ! (An nou ay o Kawbé !)

07/04/2022

O KAWBĖ, nous vous proposons tous les jours les plats les plus représentatifs de la cuisine guadeloupéenne authentique, élaborés dans le respect scrupuleux des règles et principes d’un savoir-faire ancestral, fidèlement transmis dans la tradition familiale :

- La transformation de produits issus de l’agriculture et de la pêche traditionnelles,
- La mise en œuvre d’épices et aromates des origines,
- L’utilisation de feuillages et légumes sauvages réputés pour leurs effets bénéfiques,
- La cuisson lente sur feu de bois…

07/04/2022

MI NOU O KAWBĖ… (Nou voilà au CARBET…)

Nos pratiques gastronomiques (jan nou enmé manjé) expriment avec noblesse notre âme, l’âme d’un peuple trempée dans le cours d’une histoire singulière faite de résistances, d’adaptations, et parfois de redditions.

La cuisine guadeloupéenne doit prendre toute sa place aux côtés des autres formes d’expression que sont la musique, la danse, la littérature et les arts plastiques (peinture et sculpture notamment) dans la revendication de nous-mêmes.

Nous croyons venue, l’heure de la cuisine de résistance : résistance au déferlement et à l’envahissement des modes alimentaires cosmopolites, qui nous font étrangers à notre propre identité.

An nou arété manjé manjé glasé, manjé chayé, manjé an dèwô ! (Ne consommons plus les plats surgelés, les denrées importés, les aliments étrangers).

La revendication gastronomique seule peut rendre urgente, l’autonomie alimentaire. An nou arété jaden si bato, an nou débaké pikèt à bèf an nou, hat a kabrit an nou, pak a kochon an nou, kaloj a poul an nou…(Notre jardin ne doit plus voguer sur les cargos, nous devons ramener sur notre terre ferme, nos étables, nos bergeries, nos porcheries, nos poulaillers…)