05/05/2023
Piqûre de rappel
Il va en « free », et il n’a rien compris !!!
« Free party » veut dire « fête libre », et non « fête gratuite ». Rien n’est gratuit, il y a forcément quelqu’un qui paye, de son temps, de son engagement, de son énergie ... voire de problèmes judiciaires et d’argents.
C’est le plus gros mensonge de nos soirées, de croire que les choses sont données, sans que ça coûte à qui que ce soit.
En « free » c’est l’échange la valeur forte, c’est sur cette notion qu’est basée notre chère autogestion. Partager, troquer, de l’entraide, de la solidarité ... être tous sur le même bateau, même si ce n’est que le temps d’une soirée.
La « Free party » c’est la piraterie des temps modernes, les camions ont remplacés les navires, les routes sont les anciennes étendues d’eaux. Le Capitaine est devenu le DJ, et l’équipage ?
C’est vous ! Vous qui aviez choisi de partager cette aventure et de partir à l’abordage de cette zone autogérée temporaire, une île imaginaire de fête.
Embarquer pour une « free party », c’est savoir qu’on défend la culture alternative, une manière différente de faire et de vivre les choses par rapport à ce que nous propose cette société sans avenir. Vouloir autre chose que de juste finir devant un écran à longueur de journée, pour oublier que le monde est complètement pollué. Si t’as pas compris que quand tu venais en soirée tu ramassais tous tes déchets et les ramenait avec toi (oublie pas tes sacs poubelles), alors reste devant ta télé, à te faire bouffer le cerveau par la télé réalité.
Nous ne sommes pas dans un conte pour enfant, ce n’est pas la croisière s’amuse. Tout le monde est garant de l'équipage, et du bon déroulement de cette aventure, en prenant soins de soi et des autres, en évitant les conflits et prises de tête, en étant vigilant sur ses consommations (et pas que sur le rhum) et les conditions de retour après la fête.
Venir en « free party », c’est défendre une culture amateure sans profit, sans subvention mais qui a besoin quand même de s’autofinancer, pour pouvoir continuer à s’exprimer. On compte sur toi pour la donation, si tu veux que cet esprit de « robin des bois culturel » perdure, et que d’autres « fêtes libres » puissent encore être proposées.
Aller en Free, c'est comprendre tout ça, être un acteur, un membre de l'équipage, et non un passager qui n'est là que pour consommer.
À chaque génération, sa révolution. A chaque culture, son moyen d'expression.