15/08/2022
Coup de projecteur sur Vanupié
Cet artiste a joué le jeu de l’interview pour le festival des Grands, il livre ses astuces, et préférences musicales, et aussi sa vision de la civilisation et perceptions du monde. Une interview riche et positive.
AL : Te souviens-tu du premier morceau, dont tu as appris des astuces que tu continues d’utiliser aujourd’hui ?
V : Sur le premier album Welcome to the cruel World, de Ben Harper, le titre Walk away, est l’un des morceaux les plus doux à mon avis, il est beau et simple, et avec quelques accords, il communique énormément d’émotions.
Aujourd’hui, je garde cette ligne de conduite : créer du simple, facile d’écoute et révélant des couleurs de musique chaleureuses.
AL : Basse-batterie-guitare, reste-t-elle ta formation préférée ?
V : Oui, j’arrive à avoir avec cette formation, l’harmonique de la guitare, la rythmique grâce à la batterie, et avec la basse, on se sent comme envelopper dans la musique.
À partir de ce trio, pour moi, on peut tout faire,
Aujourd’hui, j’ai ajouté une choriste et une guitare électrique. Mais l’essence principale est là, comme dans Police ou Sting.
AL : Des premières parties de concert aussi éclectiques que Shaka Ponk, Alpha Blondi ou Tryo, comment vis-tu ces approches éclectiques du public ?
V : Au début j’ai eu un peu peur de me prendre des canettes de bières, puis finalement dans ma musique il y a peut-être 20 à 30% de reggae, le reste c’est une petite dose d’électro, du rock et de la balade anglaise.
J’essaie au maximum de réussir à toucher un public attentif et mélangé, sans barrière, sans distinction de classe sociale ou autre. Pour moi, la famille incarne ma musique !
AL : 10 ans dans le domaine de la publicité, 12 ans dans celui de la musique, quelle est ta perception, ta sensation de la civilisation actuelle ?
V : Je suis optimiste. Quand tout le monde pense que l’on va crever ! Avec du recul, j’ai tendance à me dire, que l’avenir sera fait de plus de paix, plus d’espérance de vie et que dans 300 ans, on regardera notre époque, de la même manière, que nous regardons le moyen âge aujourd’hui.
J’y crois vraiment, même si je sais que les choses peuvent prendre du temps.
AL : On dit de toi, qu’après chaque concert, tu laisses derrière toi un sentiment de bien-être et de liberté auprès du public. Est-ce tu as envie de laisser un message supplémentaire ?
V : Rien de supplémentaire,
Je remercie le public d’être là et d’écouter. Je pense souvent à cette vidéo où l’on voit l’un des plus grands violonistes au monde, Joshua Bell jouer dans le métro avec son stradivarius de 1 713, des morceaux réputés et difficiles. Chacun préoccupait par son chemin ne l’écoute pas. Si vous passez devant lui, sans le voir ou l’entendre, imaginez ce que vous ne voyez pas tous les jours. Je pense sincèrement que n’importe qui a de quoi se nourrir de choses magnifiques autour de lui, il faut parfois essayer de regarder au bon endroit et de voir les choses vraies.